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Après les spin-off de Snatch et Arnaques, crimes et botaniques, Guy Ritchie remet le couvert en adaptant en série son film sorti en 2020 et intitulé The Gentlemen. Le cinéaste cumule les rôles de créateur, scénariste, réalisateur et producteur pour créer une saga taillée au couteau, dans laquelle il explore ses thèmes favoris : la fidélité, la trahison, l'humour noir, les contrastes sociaux, les castagnes déjantées, l'accent cockney des truands de Londres, le dogme chrétien au service du crime… Tous les ingrédients qui font la singularité et la popularité du réalisateur.
La série The Gentlemen raconte, en huit épisodes, l'histoire du jeune Eddie (Theo James, vu dans Divergente et The White Lotus), un Casque bleu (armée de l'ONU) qui apprend que son père, le duc de Halstead, va bientôt mourir. Le jeune soldat rejoint alors immédiatement la demeure familiale pour être au chevet de son illustre père. À sa mort, le titre, le manoir et la fortune du duc, qui devaient revenir à son frère aîné, Freddy (Daniel Ings), un incorrigible cocaïnomane, sont finalement transmis à Eddie, le militaire. Freddy s'effondre en apprenant la nouvelle car il est criblé de dettes.
À LIRE AUSSI « The Gentlemen », « Citoyens clandestins », « The Split », « Maid » : quelles séries regarder ce week-end ? En bon frère, Eddy accepte de l'aider, mais apprend qu'un important trafic de cannabis a lieu sur ses terres moyennant des pots-de-vin, que son père empochait depuis des années. Cette fructueuse affaire va pousser le nouveau duc à y mettre son nez pour rembourser les dettes de son frère, avant d'y prendre (un peu trop) goût…
The Gentlemen convoque des personnages hauts en couleur
Si cette nouvelle série ne marque pas le retour de Matthew McConaughey, Hugh Grant ou Charlie Hunnam, qui campaient les rôles principaux du film, elle offre un casting de choix. Notamment l'acteur Theo James, taillé pour son rôle de jeune duc ambitieux, et Robert Ings, qui, en frère dépravé et indigne de confiance, fait toute la puissance comique de la saga. La scène dans laquelle il se déguise en poule pour le bon plaisir d'un trafiquant de drogue, avant de perdre férocement les pédales, justifie à elle seule la série.
À LIRE AUSSI « Witness », « Le Cercle des poètes disparus »… : Peter Weir raconte les coulisses de ses films cultesLes personnages secondaires, qui pimentent le récit, font également le sel de ce spin-off. Kaya Scodelario interprète une dealeuse charismatique (vue dans la série Skins et Le Labyrinthe) qui nous séduit d'emblée. Tandis que Giancarlo Esposito incarne avec brio un trafiquant de méthamphétamine implacable et fier de sa réussite (similaire à son rôle du fascinant Gustavo Fring dans Breaking Bad).
Le contraste entre les deux frères et la confrontation de deux mondes opposés (le crime organisé et l'aristocratie) donnent à l'intrigue un caractère jouissif. Si certaines longueurs et redondances scénaristiques auraient pu être évitées, les personnalités bien trempées de nos héros, qui doivent sans cesse affronter de nouveaux problèmes, ne laissent pas au spectateur le temps de s'ennuyer. En fin de compte, Guy Ritchie dresse le portrait d'un monde manichéen : l'abjecte pègre anglaise face au grand milieu aristocrate, tous deux pourtant peuplés de personnalités dangereuses et exubérantes.
Les premiers et derniers épisodes très bons. Un peu longuet entre.
Une photo et une bande son remarquables. De l’humour.
Quand au VO, évoqué plus bas, c’est une évidence absolue pour tout film et pas seulement en anglais. Pas besoin de parler la langue si on sait lire.
Le doublage est plat et raté. Tous les accents ont été gommés. A voir absolument en VO si vous avez quelques notions d'Anglais
Hilarante du debut a la fin.