Portrait

« Panda » : qui est Ophélia Kolb, l’autre star de la série de TF1 ?

CE SOIR À LA TÉLÉ. À 41 ans, la comédienne offre une réjouissante partition aux côtés de Julien Doré dans la série policière de TF1. Portrait d’une touche-à-tout passionnée.

Par Katia De la Ballina

Temps de lecture : 5 min

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« Pandaaaaaaaaaaaa ! » Dans la série à succès, dont TF1 diffuse les deux derniers épisodes ce jeudi 14 décembre, Ophélia Kolb crie, tempête, fulmine. Explosive, la comédienne de 41 ans incarne Lola, une policière orageuse, très tendue depuis une rupture amoureuse.
L'objet (principal) de son exaspération ? Son équipier, Victor Pandaloni, alias Panda (Julien Doré), flic zen, adepte du macha et de la méditation, qu'elle envoie très drôlement au diable à longueur d'enquêtes.

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Un rôle à contre-emploi dans Panda

Un personnage volcanique, presque à contre-emploi, à mille lieues du physique angélique de cette gracieuse blonde aux yeux bleus. « Ça fait du bien parce que, depuis que j'ai commencé le métier, on m'a donné beaucoup de rôles de femmes qui pleurent. On me voit souvent comme une fille qui a des fragilités, et qui n'a pas de mal à les montrer », reconnaît Ophélia Kolb, que le grand public a « rencontrée » en inspectrice des impôts dans la série Dix pour cent. « J'ai donc pris un plaisir immense à jouer Lola, une dure à cuire qui ne se laisse pas atteindre par les autres et qui trace sa route. Elle est complètement à l'opposé de ce que je suis. »

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Car si elle partage avec son alter ego « une carapace pour garder bonne figure, même quand ça ne va pas », Ophélia Kolb se dit aussi beaucoup plus empathique : « Je ressens tout comme une éponge et je n'envoie pas balader les gens comme elle. Au contraire, chaque personne me touche, peut-être un peu trop. » Ce fut le cas de Julien Doré, son partenaire dans Panda, rencontré la première fois lors de ses essais pour décrocher le rôle : « Entre nous, la complicité a été immédiate. Sur le tournage, on était à l'écoute l'un de l'autre, à l'unisson. Il y a quelque chose en nous qui se reconnaît. Peut-être une petite graine de folie ? » Et un plaisir manifeste de jouer la comédie que l'actrice a cultivé dès son plus jeune âge.

Ophélia Kolb, une enfant de la balle

Ophélia Kolb est une enfant de la balle. L'expression aurait même pu être inventée pour elle. Son père, metteur en scène et directeur de théâtre turc, et sa mère, marionnettiste allemande, lui ont donné le prénom de l'héroïne de Hamlet… et le goût des planches. Celles notamment du théâtre national de Chaillot, où les deux parents ont travaillé : « J'y ai passé mon enfance. Après l'école, je prenais le bus et j'allais les rejoindre en répétitions. Le week-end, je les suivais aussi, et je m'endormais dans les coulisses… J'adorais ce milieu. »

Pas surprenant, donc, que la petite fille qui « inventai(t) toujours des histoires pour ses amis », et dont la chambre était en partie meublée de décors d'anciens spectacles, ait choisi la voie de la comédie. « Je crois que si je fais ce métier, c'est justement pour continuer cette vie-là… Je ne me sens véritablement chez moi, dans ma maison, que lorsque je joue ! »

Après le bac, Ophélia Kolb fréquente la Sorbonne, en art du spectacle, et intègre – logiquement – l'école de Chaillot. Elle endosse son premier (petit) rôle au cinéma dans Ceux qui restent, d'Anne Le Ny. « Je venais du théâtre et n'avais jamais travaillé devant les caméras. La réalisatrice m'a demandé à plusieurs reprises de “moins” jouer. Au bout d'un moment, elle a fini par me dire : “Écoute Ophélia, ne joue pas.” Et là, j'ai saisi la différence », se rappelle-t-elle, amusée.

À LIRE AUSSI « L'Art du crime » : pourquoi cette série de France 2 séduit autant le publicLa leçon est bien apprise. Aujourd'hui, la comédienne se montre tout aussi à l'aise sur les planches – elle a été nommée deux fois aux Molières, pour ses prestations dans La Médiation et Détails – que sur un plateau de tournage. En seize ans de carrière, Ophélia Kolb a ainsi multiplié les rôles au cinéma et à la télévision. À ses débuts, on l'aperçoit dans Gainsbourg (vie héroïque) et Gare du Nord, en salles obscures, ou dans Chez Maupassant, Profilage, et Boulevard du Palais sur le petit écran. En 2014, elle fait preuve de son talent comique en se glissant dans le corset d'Ysabeau d'Arc, l'épouse du cousin de Jeanne, dans La Petite Histoire de France (dont W9 diffuse la saison 5). Mais c'est en 2015 que sa carrière décolle véritablement avec la série Dix pour cent

Ophélia Kolb, omniprésente sur les écrans

Depuis, Ophélia Kolb enchaîne les partitions variées : avocate engagée dans On va s'aimer un peu, beaucoup... (France 2), mère courage injustement accusée dans Ce que Pauline ne vous dit pas (France 2), policière volontaire dans Jusqu'à ce que la mort nous unisse (France 3)… « Ce qui me plaît, c'est de tester tous les registres, d'aller dans toutes les directions. Comme dans la vie, en fait ! Parfois, on a plus d'énergie, parfois, on est léthargique. Le jeu, c'est la même chose, passer de l'un à l'autre, c'est passionnant. »

Mère d'une fillette de 10 ans, la comédienne s'accorde peu de temps morts, avouant trouver dans le travail un dérivatif à l'angoisse vis-à-vis d'un monde qui ne tourne pas rond. « Quand je ne joue pas, ce n'est pas que je déprime, mais j'ai le temps de réfléchir sur la vie et sur l'actualité. Et cela m'affecte. »

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Alors, Ophélia Kolb continue de tourner. Beaucoup. Cette année, outre Panda, elle a été à l'affiche de Tapie sur Netflix, Rictus sur Orange, et fait actuellement tourner la tête d'Olivier Baroux dans Pamela Rose, la série sur Canal+. L'an prochain, le public la découvrira dans La Nouvelle Illusion, un film suisse de Jasmin Gordon… et dans Cat's Eyes, la prochaine fiction événement de TF1, adaptation du dessin animé culte. « Petite, je le regardais et, avec ma sœur, on jouait à imiter les héroïnes. Moi, je faisais la fille en orange, rit-elle. Je suis donc très heureuse de faire partie de ce projet, même si je n'incarne pas l'une des Cat's Eyes. » N'empêche ! Si elle ne joue pas l'une de ces charmantes voleuses, la comédienne a déjà dérobé le cœur des fans de Panda, qui, au vu des très bonnes audiences, la retrouveront probablement dans une saison 2.

En attendant, cette touche-à-tout quadrilingue (elle parle l'anglais, le français, et comprend l'allemand et le turc) est enfin en vacances. L'occasion de s'adonner à ses autres penchants : « Parfois, je me mets à dessiner ou à écrire. Mais c'est comme quand je fais du violon, que je chante, ou que je cuisine, c'est très mauvais. En réalité, je fais tout mal, je ne sais faire que jouer. » Et ça, elle le fait très bien !

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Commentaires (4)

  • Coyote69

    Doré la pilule ? Panda encore une série bien "cucu-la praline" dont les chaînes françaises ont le secret. Après m'être endormi devant le premier épisode, me promettant de ne pas pousser l'expérience plus loin, j'ai préféré une excellente série germano-scandinave en replay sur W9.

  • vanvres

    Une mode dans les policiers français : un ou une commissaire qui passe son temps à gue... Er façon harpie, des policiers soit buveurs, soit coureurs, soit en mal de couple... Je renonce... Et comme je n'aime pas les polars américains... A la lecture, certains polars français sont tout à fait digestes mais sur écran... Imbuvables. Comme en ce moment littérature et cinéma ne surfent que sur l'actualité du moment, inutile de les regarder, on a la même chose chaque jour dans les médias... Ça fatigue la tête !

  • JanSmy

    Mais c'est qui Julien Doré ? Ses cheveux longs me disent quelque chose mais à part ça ?