« Palm Royale », « La Fièvre », « Le Problème à 3 corps », « Le Serpent » : quelles séries regarder ce week-end ?

TÊTES DE SÉRIES. Une drôle d’abeille toque chez les rupins, les coulisses d’une crise médiatique, un problème d’astrophysique bien perché, un serial killer qui glace le sang… Il y en a pour tous les goûts sur Apple TV, Canal+ ou Netflix.

Par Le Point.fr,

Maxine Simmons (jouée par Kristen Wiig) regorge d'inventivité pour infiltrer le club le plus réputé du coin : le Palm Royal, cocon cossu de la jet set américaine. 
Maxine Simmons (jouée par Kristen Wiig) regorge d'inventivité pour infiltrer le club le plus réputé du coin : le Palm Royal, cocon cossu de la jet set américaine.  © Apple TV

Temps de lecture : 5 min

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Cette semaine, Le Point vous propose d'intégrer la (tristement) haute société américaine des années 1970 avec Palm Royale, adapté du roman Mr & Mrs American Pie. On change d'ambiance, pour une série plus anxiogène : plongée au cœur d'une crise politico-médiatique sur le monde du football avec La Fièvre, dernier fleuron de Canal+ qui mérite le détour.

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Puis, on s'immerge dans l'adaptation d'un chef-d'œuvre de la SF avec Le Problème à 3 corps, une énigme fascinante fondée sur un problème astrophysique, qui nous donne du fil à retordre. Enfin, retour dans les délicieuses seventies sur les traces d'un homme beaucoup moins séduisant que ne l'est l'époque, c'est bien sûr Le Serpent, série dans laquelle Tahar Rahim a un rôle de composition : celui d'un serial killer (qui existe réellement) faux jeton et profondément angoissant.

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Palm Royale : les vipères du nord de Miami

Bienvenue au royaume de Palm Beach : mon statut, mon argent, ma beauté… ! Voici la vie émoustillante de l'élite de la station balnéaire la plus huppée de Floride. Un véritable nid d'abeilles où gravitent des femmes vénéneuses prêtes à tout pour donner une bonne image d'elles-mêmes. Les tribulations de ces « housewifes », égocentriques et hors sol (de vrais clichés), donnent autant envie de dégobiller que de pouffer.

L'action se déroule en 1969, Nixon arrive au pouvoir, la guerre s'enlise au Vietnam, le féminisme émerge mais… Maxine Simmons (virtuose Kristen Wiig), une drôle de jeune femme, vit dans une tout autre réalité. Elle vénère le monde privilégié du très select Palm Royale : elle vendrait sa mère et son père pour en faire partie. On reconnaît que malgré le nombre de seconds rôles, chaque personnage a sa carte à jouer, et notre héroïne, plus maligne qu'elle ne le paraît, fait preuve d'une ingéniosité féroce pour accomplir son rêve.

Serait-ce une satire de l'américanisme rongé par l'ambition et les signes extérieurs de richesse ou un clinquant Desperate Housewives des années 1970 ? Dans tous les cas, Maxine Simmons rend ce monde navrant un peu plus divertissant.

Palm Royale, disponible sur Apple TV.

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La Fièvre : tornade médiatique

Après le succès de Baron noir, le scénariste Éric Benzekri revient en force avec cette incroyable saga, qui décrypte un cyclone politico-médiatique. Un joueur de foot (Alassane Diong, neveu d'Omar Sy) dérape lors d'une remise de trophée et se retrouve rapidement au cœur d'un embrasement social – révélant les fractures d'une société dopée aux réseaux sociaux.

Une boîte de communication habituée à gérer des crises est immédiatement contactée par le club du joueur, le Racing Paris, présidé par François Marens (Benjamin Biolay). Heureusement, Sam Berger (Nina Meurisse), communicante de talent, arrive à la rescousse pour noyer la tornade médiatique. Mais en face, Marie Kinsky (Ana Girardot), une personnalité identitaire de droite, attise le conflit et se révèle tout aussi forte pour manipuler l'opinion.

La série, au scénario rondement mené, permet de mieux comprendre les polémiques et la viralité des réseaux sociaux : elle fait également réaliser à quel point le foot fait nation. Les coulisses des procès médiatiques ont rarement été aussi bien montrées et analysées, avec un rythme prenant et une dialectique impressionnante. Une série très contemporaine, saisissante de vérité.

La Fièvre, disponible sur MyCanal. Deux épisodes diffusés depuis le 18 mars sur Canal+, suivi d'un épisode par semaine.

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Le Problème à 3 corps : voyage SF dantesque

Adaptée du roman de Liu Cixin et pilotée par David Benioff et D. B. Weiss, les showrunners de Game of Thrones, cette série est l'une des plus attendues de l'année. Elle porte essentiellement sur le premier tome de la trilogie qui fut récompensée aux US du prix Hugo, l'équivalent du prix Nobel de littérature de science-fiction.

Elle explore un problème d'astronomie théorisé par le physicien français Henri Poincaré : comment prédire les trajectoires de trois astres en orbite les uns autour des autres ? Une fille d'un grand physicien chinois dans un camp de rééducation lors de la Révolution culturelle, un jeu futuriste et effrayant en réalité virtuelle et une enquête sur de mystérieux suicides de mathématiciens d'Oxford. Un lien coexiste entre ces trois histoires, avec en arrière-plan l'existence d'une vie extraterrestre qui les relie.

D'apparence complexe, la saga offre une lecture grand public, avec le budget nécessaire (des décors impressionnants), pour faire naître chez le spectateur le désir de comprendre et d'en savoir plus. Les mordus de SF apocalyptique et d'énigmes astrophysiques seront sans doute conquis.

Le Problème à 3 corps, disponible sur Netflix

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Séance de rattrapage

Le Serpent : le sang-froid du tueur

Pour boucler la boucle, retour dans les années 1970. Un certain Charles Sobhraj, tueur en série, a écumé toute l'Asie pendant des années aux bras de sa compagne et complice Marie-Andrée Leclerc (dite Monique) avec qui il accomplissait ses méfaits. Tahar Rahim, méconnaissable, endosse le rôle de cet homme infâme qui a réellement existé.

Avec Monique, ils séduisent les jeunes couples de hippies de passage à Bangkok ou Katmandou, avant de les tuer pour les dévaliser. Ils pratiquent à chaque fois le même mode opératoire : lui se dit marchand de pierres précieuses, propose l'hospitalité et des bijoux à prix cassés, tandis qu'elle fait les yeux doux, pour empoisonner plus facilement leurs proies.

Tahar Rahim livre une interprétation qui prouve son immense talent. Rarement l'acteur n'avait incarné un personnage aussi froid, manipulateur et abject. Une série hypnotisante qui fait penser à tous ces jeunes couples insouciants et froidement assassinés à l'époque, jusqu'à ce qu'un diplomate hollandais commence à traquer celui que l'on surnommait le « serpent »…

Le Serpent, disponible sur Netflix.

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