« Fargo », « True Detective », « Echo »… Les séries à ne pas manquer en janvier

À peine la trêve des confiseurs terminée, et nous voilà déjà sur le pont ! Ce premier mois de 2024 s'annonce riche en bonnes séries, et marqué par quelques beaux retours : d'abord, bien entendu, celui du feuilleton Plus belle la vie (sur TF1 à partir du lundi 8 janvier), qui sera certainement le plus médiatisé de ce début d'année, mais également celui de l'excellente D'Argent et de sang, qui livrera ses derniers épisodes sur Canal+.

Mais pour ce premier coup d'œil sur un mois très chargé, nous voudrions surtout vous parler de quelques résurrections parfois inattendues et de leurs héros : celles d'une mère de famille qui échappe à un kidnapping qui n'en est peut-être pas un, de deux enquêtrices confrontées à des crimes inhumains dans la nuit et le froid de l'Alaska, d'une superhéroïne sourde opposée au plus puissant des « caïds », d'une femme à la tête d'un des plus grands cartels de la drogue de l'histoire, et enfin d'un groupe de héros malgré eux censés sauver le monde en remontant en boucle dans le temps… Cinq retours en force, parfois même en grâce !

« Fargo », saison 5

L'une des meilleures séries contemporaines est de retour, et en pleine forme ! Oubliez les errements de la saison précédente : ce nouveau volet de l'anthologie de Noah Hawley (Legion, et bientôt Alien) renoue avec ses fondamentaux et joue la carte de l'efficacité absolue. On retrouve ainsi tous les éléments habituels de cette série dérivée du film des frères Coen : mélange de personnalités hautes en couleur issues de différentes classes sociales, tueur aussi inquiétant que quasi surhumain, agents fédéraux dépassés, scènes d'action à la tension imparable, personnages secondaires ultra-attachants et humour noir tout du long…

Cette fois, on naviguera à vue aux côtés d'une mère de famille au passé trouble, incarnée par une renversante Juno Temple (Ted Lasso, The Offer), pourchassée par un shérif libertariano-trumpiste et légèrement psychopathe campé par un Jon Hamm (Mad Men) absolument parfait, sous l'œil perplexe d'une femme d'affaires sans pitié (Jennifer Jason Leigh) et d'un tueur mystique (Sam Spruell).

Dès le 18 janvier sur Canal+.

« True Detective : Night Country », saison 4

True Detective est l'exemple même de série au parcours chaotique : une première saison stratosphérique, frappant tant par sa réalisation que par son interprétation et son ambiance, suivie d'une deuxième franchement décevante, puis d'une troisième bien meilleure, mais hélas pas suffisamment pour retrouver le public perdu en route. Six ans plus tard, c'est à la Mexicaine Issa Lopez que revient la lourde tâche de nous faire oublier la plume très personnelle de Nic Pizzolatto avec cette nouvelle saison située cette fois au fin fond de l'Alaska, en pleine nuit polaire, et emmenée par un duo de détectives féminin composé de Jodie Foster et Kali Reis, enquêtant sur un massacre au sein d'une station de recherche.

La première bande-annonce met, bien entendu, plutôt l'accent sur la star du Silence des agneaux, mais promet aussi une ambiance glaciale et claustrophobe très bienvenue et se permet même une référence visuelle directe à la première saison, à travers une image furtive du symbole en spirale de Carcosa… Alors, retour en grâce ? Réinterprétation plaisante ? Saison de trop ?

Dès le lundi 15 janvier sur Prime Video, via le Pass Warner.

« Echo »

Fin 2021, Hawkeye avait laissé pas mal de fans perplexes, notamment par un ton jugé trop humoristique et des personnages censés être charismatiques et pourtant traités trop à la légère (à commencer par Hawkeye lui-même). C'était également la première apparition dans le M.C.U., certes au second plan, de Maya Lopez, dit « Echo », superhéroïne amérindienne et sourde capable de copier à la perfection les gestes d'autrui, et que l'on retrouve ici, interprétée par Alaqua Cox, à la fois pour son origin story et pour la suite de l'affrontement avec le « Caïd » Wilson Fisk esquissé dans Hawkeye.

Surprise ! Echo s'annonce comme la série la plus violente du M.C.U. et cible de toute évidence un public adulte, à l'opposé d'Hawkeye et bien plus dans l'esprit des séries Marvel jadis diffusées sur Netflix, telle Daredevil. Une tonalité sombre et mature, la promesse de retrouver un caïd (Vincent D'Onofrio) digne de ce nom et celle d'une série d'action sans concession : voilà qui donne en tout cas envie de laisser sa chance à cette énième série Marvel…

Dès le mercredi 10 janvier, sur Disney+.

« Griselda »

Après Narcos et Narcos : Mexico, Netflix semble bien décidé à explorer en profondeur la petite histoire criminelle des grands trafics de drogue des années 1970 et 1980. Exit Pablo Escobar et ses successeurs : cette fois, c'est à un retour en arrière, aux sources des torrents de cocaïne qui s'abattaient alors sur les États-Unis en général et sur la Floride en particulier, que nous sommes conviés. À la tête de ce qui n'était pas encore un « cartel de la drogue », mais en jetait bel et bien les bases, une femme, Griselda Blanco, à la fois criminelle sans états d'âme et femme d'affaires impitoyable, dont la vie tient autant du mythe que de la réalité et dont la carrière inspira grandement Pablo Escobar lui-même. À l'écran, elle sera incarnée par Sofia Vergara, que l'on retrouve avec grand plaisir dans un contre-emploi digne de son talent, plus de trois ans après la fin de Modern Family. Une minisérie explosive, écrite et réalisée par la même équipe que celle des deux séries Narcos qui risque bien de vous rendre accro.

Dès ke jeudi 25 janvier, sur Netflix.

« The Lazarus Project », saison 2

Vrai petit plaisir même pas coupable, The Lazarus Project s'était révélé, dès sa première saison en 2022, comme un mélange habile de suspense addictif, d'humour so british, de scènes spectaculaires bien menées et de postulats de science-fiction plus finauds qu'il n'y paraît au premier abord. Cette histoire de cellule secrète cherchant à éviter la fin du monde grâce à un pouvoir que certaines personnes porteraient dans leurs gênes, qui permettrait de créer des boucles temporelles et de remonter dans le temps pour corriger tel ou tel événement, aurait pu nous faire lever les yeux au ciel : elle nous les a au contraire rivés sur notre écran.

Toujours sous la supervision du Britannique Joe Barton et emmenée par un excellent Paapa Essiedu (Gangs of London) entouré par un casting au diapason, la deuxième saison s'annonce aussi efficace et plaisante que la première.

Dès le dimanche 7 janvier sur OCS Pulp.