« Dune 2 » : Denis Villeneuve a exaucé le dernier vœu d’un fan

Un Québécois en soins palliatifs rêvait de voir « Dune 2 » avant de mourir. Il a pu visionner le film avant sa sortie en salle, sur l’ordinateur du réalisateur.

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Timothée Chalamet incarne Paul Atréides dans Dune. Le second volet de la saga est en salle depuis le 28 février 2024. 
Timothée Chalamet incarne Paul Atréides dans Dune. Le second volet de la saga est en salle depuis le 28 février 2024.  © Warner Bros

Temps de lecture : 3 min

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L'histoire nous arrive tout droit de Saguenay, au Québec, région natale de Denis Villeneuve. Un cinéphile en soins palliatifs et dans l'impossibilité de se déplacer rêvait de voir Dune, deuxième partie. Nous sommes alors en janvier et le blockbuster ne sort qu'un mois et demi plus tard… Une échéance trop lointaine. Une bonne samaritaine, José Gagnon, comédienne et thérapeute, décide alors de remuer ciel et terre pour concrétiser son rêve.

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L'aide-soignante, cofondatrice de Clowns thérapeutiques Saguenay, décide d'interpeller le cinéaste canadien sur les réseaux sociaux. Très vite, la requête arrive aux oreilles du réalisateur. Avec sa femme et productrice Tanya Lapointe, ils ont été « extrêmement touchés par la dernière volonté de cet homme » et ont répondu : « C'est précisément pour lui qu'on fait des films. » Mais le patient ne pouvait se rendre à Montréal pour une projection.

Une solution est vite trouvée. « L'assistante de Denis Villeneuve est arrivée un mardi matin en avion avec le laptop […]. Nous avons donné nos téléphones cellulaires, signé des décharges, fermé les rideaux, puis l'homme en fin de vie a pu visionner Dune II seul avec une amie préposée de la maison. »

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D'après Le Journal de Québec, il s'agissait de l'ordinateur personnel du réalisateur. « L'homme était si faible que nous croyions qu'il mourrait peut-être en regardant le film. Il n'a pas eu la force de le regarder en entier. Mais ça n'avait aucune importance. »

Car cette mobilisation valait « tout l'or du monde » pour cet « homme très simple » qui n'avait pas eu « un début de vie facile », raconte en détail Mme Gagnon sur Facebook. Le malade est mort quelques jours plus tard.

Les (mal)chanceux qui ont eu ce privilège

En novembre 2015, un fan absolu de Star Wars, Daniel Fleetwood, avait pu voir en avant-première Le Réveil de la Force. Ce patient en phase terminale d'un cancer avait ému de nombreux internautes qui s'étaient mobilisés avec le mot-clé #ForceForDaniel pour qu'il puisse voir le film avant de mourir. C'est J. J. Abrams, le réalisateur, qui avait appelé Daniel Fleetwood pour lui annoncer qu'une projection privée de la version non définitive avait été prévue pour lui. Son dernier vœu fut exaucé.

Plus récemment, en 2019, toujours dans la même trilogie Star Wars, un patient du Rowan Hospice en Angleterre avait pu voir Star Wars IXavant sa sortie officielle. Le centre caritatif qui traitait ce fan de la saga, admis en soins palliatifs, avait interpellé le patron de Disney, Bob Iger, sur X. Ce dernier avait répondu : « Donnez-moi toutes les informations et je verrai ce que je peux faire. » Résultat : le malade a pu voir L'Ascension de Skywalker, trois semaines avant sa sortie, aux côtés de son petit-fils. Privilège unique, car même l'acteur Mark Hamill, qui y incarnait Luke Skywalker, ne l'avait pas encore vu.

Dans le monde du manga, un autre miracle avait eu lieu. En 2014, l'association Make A Wish avait permis au jeune Hinati Fujinami d'exaucer son vœu le plus cher : connaître la fin du célèbre manga One Piece. Le vénérable mangaka Eiichiro Oda s'était rendu en personne au chevet du garçon, en phase terminale d'un cancer. L'auteur lui a dévoilé la fin de son œuvre, l'enfant promettant de ne rien révéler à la presse.

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Commentaires (3)

  • Pignon.fr

    L’ un n’empêche pas l’autre, le monde n’est pas manichéen.

  • Charles de Schwarzach

    Et voilà pourquoi il faut à tout prix développer les soins palliatifs plutôt que la sinistre euthanasie.

  • Baalzebab

    Finalement quel est le sens de cet article, et j'estime que de nos jours il a bien d'autres actes désintéressés qui ont davantage de classe, de courage et de sens.