Agnès Varda, ses chemins de traverse

En toute subjectivité, quelques temps forts de la longue carrière de cette cinéaste atypique, entre documentaire et fiction, à laquelle Google rend hommage ce mercredi 13 décembre.

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Agnès Varda sur le tournage de Cléo de 5 à 7.
Agnès Varda sur le tournage de Cléo de 5 à 7. © - / AFP

Temps de lecture : 3 min

Tout à la fois photographe, scénariste, documentariste et réalisatrice, Agnès Varda laisse une œuvre foisonnante et poétique, à son image. Elle fut aussi le témoin (parfois engagé) de son temps, filmant aussi bien les châteaux de la Loire (Ô saisons, ô châteaux, 1956) que la révolution castriste (Salut les Cubains, 1963), le mouvement hippie, les Black Panthers, les murs peints de Los Angeles (Agnès Varda in California, 1968) que la guerre avec Loin du Vietnam (1966), documentaire collectif sous la direction de Chris Marker.

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Côté fiction et longs-métrages, Agnès Varda a souvent pris des chemins de traverse, dès son premier film, La Pointe courte (1954), avec Philippe Noiret et Sylvia Monfort. Sa carrière fut longue, ponctuée de quelques temps forts. Résumé.

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1. Cléo de 5 à 7 (1962), film atypique et original qui se déroule le premier jour de l'été, en temps réel, de 17 heures à 18 h 30. L'histoire d'une chanteuse, jouée par Corinne Marchand, persuadée d'avoir le cancer. Michel Legrand et Antoine Bourseiller sont de la partie, prétexte à une déambulation dans Paris, de la rive droite à la rive gauche, et à une réflexion sur la beauté et la mort.

2. L'une chante, l'autre pas (1977). Thérèse Liotard et Valérie Mairesse réunies dans cette comédie dramatique qui se déroule à Paris, en 1962. Pauline rêve d'être chanteuse et Suzanne, mère de deux enfants, vit une galère. Agnès Varda pose son regard durant quinze ans sur ces deux femmes liées par une solide amitié. Entre rires et pleurs, coups durs et bonheur, plaintes et chansons.

3. Sans toit ni loi (1985). Aux côtés de Macha Meril et Stéphane Freiss, Sandrine Bonnaire est la tête d'affiche de ce drame qui évoque les deux derniers mois de la vie d'une vagabonde retrouvée morte de froid. Agnès Varda s'interroge et nous interroge sur la marginalité et la solitude dans un monde fermé sur lui-même.

4. Jacquot de Nantes (1991). Impossible de passer à côté de l'histoire toute simple de ce petit garçon de 8 ans, fan de marionnettes et d'opérettes, élevé dans un garage où tout le monde aime chanter. On est en 1939. Agnès Varda évoque ici l'enfance heureuse de son mari, Jacques Demy, malgré la guerre.

5. Les Glaneurs et la Glaneuse (1999). La glaneuse, c'est elle, partie sur les routes de France à la rencontre de ces glaneurs, « récupéreurs », ramasseurs et autres qui fouinent dans les restes des autres. Par nécessité, hasard ou choix. On est loin de l'image de la glaneuse qui ramassait autrefois les épis de blé. Ici, on est en contact avec la nourriture jetée à la poubelle, les objets en tous genres glanés ici ou là. À travers ces personnages surprenants, Agnès Varda se tend un miroir et se demande bien ce qu'elle cherche encore.

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