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Agnès Varda entretenait une véritable histoire d'amour avec l'île de Noirmoutier, que Jacques Demy, son mari, lui avait fait découvrir il y a un demi-siècle. « Jacques avait passé sur place d'inoubliables vacances pendant son adolescence. C'était au sortir de la guerre. Il venait en autostop et campait dans les dunes », nous racontait Agnès Varda, à l'été 2013. « C'est très naturellement l'un des endroits qu'il m'a fait découvrir dès le début de notre histoire », poursuivait la réalisatrice.
En 1962, le couple avait acheté l'un des trois moulins qui surplombent la plage de La Guérinière. « C'était un bâtiment en très mauvais état, mais l'accès direct à la plage et la vue sur la mer leur avaient immédiatement plu », indiquait alors Rosalie Varda, fille d'une première union de la cinéaste avec le comédien et metteur en scène Antoine Bourseiller. C'est dans cette maison rustique que les deux artistes échafauderont leur œuvre. Révélé par Lola en 1961, Jacques Demy y prépare en partie le tournage des Parapluies de Cherbourg. C'est là qu'il peaufine aussi les dialogues et chansons des Demoiselles de Rochefort ou encore de Peau d'âne.
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Havre de paix
Agnès Varda y écrit le scénario des Créatures. Le film, dont Michel Piccoli, Catherine Deneuve et Lucien Bodard se partagent l'affiche, et qui séduira le Festival de Venise en 1966, sera d'ailleurs tourné non loin de là, au fort Saint-Pierre. « Un mystérieux édifice au cœur du bois de la Chaize qui abrite aujourd'hui une école de voile », poursuivait Agnès Varda. La réalisatrice y a tourné quelques séquences de son film-hommage à son mari, Jacquot de Nantes, en 1991.
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« Notre moulin devait être un lieu de vacances. C'est devenu un lieu d'inspiration », analysait la cinéaste, que l'académie des Oscars avait honorée en 2017. Cette relation particulière qu'elle entretenait avec Noirmoutier lui avait inspiré plusieurs œuvres (courts-métrages et photographies) exposées à la fondation Cartier en 2006. Elle aura aussi influencé son fils, Mathieu Demy, qui y a tourné des scènes du film Americano, sorti en 2011. Un road-trip émouvant, où Salma Hayek interprète le rôle d'une femme qui aurait pu être la petite soeur du personnage de Lola, incarnée par Anouk Aimée, cinquante ans plus tôt. Un film où Mathieu Demy endossait un personnage de trentenaire déboussolé, faisant le deuil de sa mère en partant à la recherche d'une amie de la défunte pour tenter de comprendre l'histoire d'une famille à nulle autre pareille...
Je les trouve intéressants, et encore d'actualité dans les thèmes traités (par exemple Sans toit ni loi, dont on aimerait que le sujet devienne obsolète). Quant au très beau "Les plages d'Agnès" diffusé la semaine dernière, on y trouvait de la poésie et beaucoup d'humanité. C'est bien aujourd'hui la poésie et l'humanité non ?
Ils représentent une époque révolu, celle des "30 glorieuses " la fin de la guerre commençait à s'éloigner, la nouvelle génération arrivait, une nouvelle vie pleine de promesse se présentait... Aujourd’hui'hui tout a bien changé,
On ne tourne plus comme cela, Le rythme du jeu des acteurs n'est plus le même... 50 ans ont passé...