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On les entend déjà, tous ces rageux qui conspuent Spider-Man : Far from Home que diffuse ce soir TF1, sous prétexte qu'il n'arriverait pas à la cheville du Spider-Man de Sam Raimi. Ils ont raison, au fond : ce Spidey-là n'a strictement rien à voir avec celui de Tobey Maguire. Il n'essaie même pas de lui ressembler. Mais c'est tant mieux ! Le héros maltraité, mal aimé, déchirant, Sam Raimi nous l'a donné, et il est parfait. L'imiter serait, au mieux, stérile, au pire, nuisible.
En présentant à la nouvelle génération en 2019 un Spider-Man à son image, 100 % gamin, 100 % connecté, avec tout ce que cela implique de légèreté et d'irresponsabilité, Marvel faisait le choix le plus sensé scénaristiquement et commercialement.
Far from Home creuse donc le sillon tracé par Homecoming, celui du teen movie pop-corn où le combat contre les méchants compte finalement bien moins que la vie au lycée. Ou, dans le cas présent, la vie en voyage de classe puisque Peter Parker et ses camarades s'envolent pour l'Europe, destination Venise, puis Paris. De belles vacances en perspective pour notre homme-araignée, bien décidé à laisser son costume au placard et à se concentrer sur son plus gros problème : séduire la très sardonique MJ (Zendaya, toujours efficace dans ce rôle et excellente dans Dune).
Spider-Man: Far From Home, idéal pour se détendre
Son plan est prêt et rien ne pourra se mettre en travers... enfin, sauf Nick Fury, des monstres sortis de nulle part et un mystérieux justicier campé par un Jake Gyllenhaal survitaminé !
Certains détesteront, mais le plus grand mérite de ce Spider-Man, véritable manne financière pour Marvel, est à nos yeux, d'investir sans complexe le champ du soap comédie romantique façon Loïs et Clark, qui manquait à l'univers actuel des super-héros. C'est frais, sucré, décontracté, le genre d'épisodes de série (puisque c'est, qu'on le regrette ou non, ce que sont désormais ces films) qu'on a grand plaisir à regarder pour se détendre après le boulot.
Tom Holland rend l'ensemble éminemment sympathique et apporte une touche d'émotion discrète, mais réelle dans son rapport au défunt Tony Stark. Alors, oui, les enjeux ne sont guère élevés (l'humour-édulcorant signature du MCU continue d'éliminer toute solennité ou intensité dramatique), les effets spéciaux guère soignés et la mise en scène plus que quelconque (pas de plan iconique, pas de future séquence culte). Mais peut-on vraiment reprocher au fast-food qu'est devenu Marvel de nous livrer un milk-shake plutôt qu'un plat gastronomique ? Le milk-shake est goûteux, estimons-nous heureux !
Habile critique qui essaie vainement de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. C'est un topos, depuis des décennie, d'écrire que c'est très mauvais, mais c'est "pour se détendre après le boulot" (dixit). Ben, même dans ces cas-là, un spectacle de qualité ne ferait de mal à personne...
Bref, j'ai trouvé ce film nul, plus agaçant que drôle, à force d'enchaîner les pirouettes faciles et les vannes édulcorées...
J’avais beaucoup aimé le premier Spiderman, celui-ci est très mauvais. Je ne boude pas le sucre, mais il y a une différence entre une patisserie étoilée et une betterave.