« Le Négociateur » : que vaut la nouvelle série de TF1, portée par François-Xavier Demaison ?

CE SOIR À LA TÉLÉ. La Une dégaine sa nouvelle série, curieux mélange entre comédie familiale et polar. Malgré un casting attachant, la sauce ne prend pas.

Par Katia De la Ballina

« Le Négociateur » : que vaut la nouvelle série de TF1, portée par François-Xavier Demaison ?
« Le Négociateur » : que vaut la nouvelle série de TF1, portée par François-Xavier Demaison ?

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« Le Négociateur, roi de la négociation, sauf à la maison. » Ainsi TF1 vend-elle sa nouvelle série, dont elle diffuse les deux premiers épisodes ce lundi 25 mars. Et en une punchline, tout est dit (ou presque) sur cette fiction, qui tente d'inviter le polar à la table de la comédie familiale, ici présidée par François-Xavier Demaison, pour une improbable déclinaison d'un genre aujourd'hui omniprésent sur le petit écran : la comédie policière.

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Après HPI et sa consultante au QI (et au décolleté) démesuré, Panda et son flic/barman écolo non-violent, ou encore Mercato et son gaffeur d'enquêteur parisien muté à Marseille, la Une présente donc LeNégociateur, policier expert dans la prise d'otages, mais papa poule dépassé par sa tribu recomposée. Une nouvelle arme de distraction qu'elle espère massive. Pas certain cependant que son souhait soit exaucé. Car à vouloir viser trop large, la série ne vise pas très juste.

Le Négociateur entre la comédie familiale et le polar

Imaginée et scénarisée par Yaël Berdugo (Vive la Colo, Parents mode d'emploi ou le film, Belle, belle, belle), la fiction suit donc les (mes)aventures personnelles et professionnelles d'Antoine Clerc (François-Xavier Demaison), ex-super flic de la brigade de recherche et d'intervention (BRI), qui a raccroché son badge de négociateur après le fiasco d'une de ses anciennes opérations. Depuis, il végète gentiment dans une tranquille administration (la préfourrière !) et s'occupe tant bien que mal de la gestion mouvementée de son foyer.

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Antoine doit en effet composer avec son père un brin envahissant (Michel Jonasz), ses trois filles issues de trois mariages différents à qui il ne sait rien refuser, ses ex-épouses devenues des amies jamais avares de conseils non demandés, et une banquière quelque peu affolée par le montant de son découvert. C'est d'ailleurs en se rendant à sa convocation qu'il est pris en otage parmi d'autres clients et employés de l'agence. Il retrouve alors ses vieux réflexes pour raisonner le braqueur avec le soutien du Raid, arrivé sur place. De quoi impressionner Hélène Banier (Jeanne Bournaud), l'inflexible chef de l'unité d'élite, qui lui offre de rejoindre ses rangs.

Un mélange mal équilibré

Un héros attachant, de l'humour, une enquête et même un soupçon de romance… Sur le papier, ce Négociateur décline a priori la recette des séries à succès, qu'il agrémente en outre de thèmes de société. Il y est en effet question de surendettement, des dangers des réseaux sociaux, de la désespérance du monde agricole… Pourtant, la sauce a du mal à prendre. Car elle est alourdie par un trop-plein d'ingrédients. La série peine ainsi à équilibrer son curieux mélange, sacrifiant la qualité des intrigues policières (et le suspense) à la fantaisie plutôt réussie de la vie de la tribu.

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Elle est d'ailleurs diffusée le lundi, case traditionnellement dévolue aux comédies, telles que Camping Paradis et Joséphine, ange gardien, plutôt que le jeudi, jour du polar. Résultat : si l'on sourit souvent devant les chamailleries de cette drôle de famille, on s'ennuie fermement devant les séquences de prises d'otages, pour lesquels on tremble très moyennement. Un comble ! Reste un casting convaincant, mené par François-Xavier Demaison, aussi sympathique que son personnage. On apprécie ainsi de revoir Michel Jonasz, qui cabotine joyeusement, et Élodie Frenck (Les Petits Meurtres d'Agatha Christie), qui prouve ici une nouvelle fois son talent comique.

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Commentaires (9)

  • Didier LOUIS

    Ce genre de feuilleton Woke fait fuir !

  • dsmf

    Pas terrible. Sans compter les lieux communs la famille rerecomposée, multiraciale, des dialogues indigents, le thème rebattu du surendettement... La semaine prochaine je passe mon tour.

  • joshué

    Dans mon premier commentaires j'ai écris mode je devrais écrire propagande woke.