Interview

« Panda » : la nouvelle série de TF1 avec Julien Doré fait un carton !

Dans la nouvelle série policière de TF1, le chanteur endosse le costume d’un flic écolo et adepte de la non-violence. Les deux premiers épisodes ont réuni 5,5 millions de curieux ce 30 novembre.

Propos recueillis par Katia De la Ballina

Panda, nouvelle série sur TF1 avec Julien Doré et Ophélia Kolb.
Panda, nouvelle série sur TF1 avec Julien Doré et Ophélia Kolb. © Emmanuel Porcheron

Temps de lecture : 5 min

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Ce jeudi 30 novembre, TF1 diffusait les deux premiers épisodes de Panda, sa nouvelle comédie policière. Un carton d'audience pour la première chaîne : 5,5 millions de curieux (38,9 % des femmes responsables des achats âgées de moins de 50 ans) ont suivi les deux épisodes, le premier réunissant 6,4 millions de téléspectateurs. Pour en incarner le héros éponyme, la chaîne a choisi Julien Doré. Le chanteur prête sa tendre nonchalance à Victor Pandaloni, un ex-flic devenu barman dans une paillote en Camargue, distribuant les cocktails colorés entre deux séances de méditation, de rêveries peuplées de flamants roses et de conseils cryptico-bienveillants à son fils adoptif. Jusqu'à ce que le crime se rappelle à lui, et le force à reprendre du service aux côtés de la volcanique Lola (Ophélia Kolb), rapidement exaspérée par sa zénitude.

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Un duo explosif qui n'est pas sans rappeler celui formé par Morgane Alvaro (Audrey Fleurot) et le commandant Karadec (Mehdi Nebbou) dans HPI. Cependant, Panda se distingue rapidement de son illustre aînée par sa poésie absurde, son rythme indolent et ses magnifiques paysages. Sans compter ses personnages décalés, au premier rang desquels son héros. Connecté à la nature et aux animaux, avec qui il entretient des conversations philosophiques, Panda préfère le pouvoir des mots à celui des armes, à l'image de son interprète. Julien Doré le reconnaît : « Panda, c'est moi. » Confidences.

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Le Point : Qu'espériez-vous en acceptant le rôle de Victor Pandolini ?

Julien Doré : M'amuser avec un personnage dans un endroit que je connais assez peu, celui d'un tournage. J'espérais aussi amuser et faire du bien à tous ceux qui vont découvrir la série. Dans la musique, je crée et je maîtrise les choses de bout en bout. Là, je dépendais des choix d'un réalisateur, j'ai lâché prise. Sur le tournage, j'ai observé, essayé d'apprendre vite et de garder mon amusement. Jouer la comédie vous plonge dans une part de rêve enfantine. Il y a quelque chose de très ludique.

Nathalie Laurent, la productrice, a révélé que le rôle de Panda avait été cousu main pour vous. À quel point ce flic zen qui se lève tard vous ressemble-t-il ?

Il ne me ressemble certainement pas sur les grasses mat : ça fait quelques années que c'est terminé (il sourit). Mais, de par sa gentillesse et son empathie, il garde l'espoir que l'être humain n'est pas perdu. Je partage cela avec lui. Ce personnage était pour moi un cocon. Nous sommes tellement proches qu'il m'a aidé à le jouer. Dans cette nouvelle expérience de la comédie, j'ai pu trouver mes repères grâce à lui. Quand je me sentais fatigué ou que j'avais du mal à enchaîner, je me disais : « Lui, c'est moi, ça va aller ! »À LIRE AUSSI « Sambre » : pourquoi il ne faut pas manquer cette nouvelle série de France 2

Vous avez tourné avec des animaux. Avez-vous apprécié ?

Oui, c'était super et parfois étonnant. J'ai monté un grand poney, une bête de 600 kg, à cru, sans selle. Et comment dire ? Au galop, les rebonds, en communion avec lui, étaient… audacieux ! (Il éclate de rire.)

« C'est quoi la tristesse ? Un mur entre deux jardins sublimes et vous, vous mettez du barbelé partout ! » s'exclame Panda dans un épisode. Des répliques comme celle-là, il y en a plein dans la série. Elles sonnent presque comme des paroles de vos chansons…

Quand je lisais le scénario, je m'amusais à chercher des citations d'auteurs que j'apprécie, puis je les détournais pour les mettre dans la bouche de Panda. Je les ai sauvegardées dans un album réservé au « Panda Quotes » [les citations de Panda, NDLR]. Quand ça collait à la scène, je tentais d'en greffer une. Cela a été le cas avec cette réplique. La citation est tirée d'un recueil du poète libanais Khalil Gibran… J'ai ajouté l'histoire du barbelé. Il y a beaucoup de choses que j'ai pu non seulement m'approprier mais aussi proposer.

Sur scène, j’ai un rapport très joueur avec mon corps, souvent en le désacralisant par l’humour. C’est aussi le cas dans “Panda”, où la nudité est burlesque.

Dès la première scène, on vous voit nu. Vous apparaissez ensuite à plusieurs reprises dans le plus simple appareil. Était-ce difficile de vous dénuder devant les caméras ?

Je suis assez pudique et je ne me balade jamais à poil chez moi, même quand je suis tout seul. Mais, évidemment, sur scène, j'ai un rapport très joueur avec mon corps, souvent en le désacralisant par l'humour. C'est aussi le cas dans Panda, où la nudité est burlesque. Mon personnage est un anti-héros. Dans une des séquences, on le voit nu quand il se penche à une fenêtre. C'est tout sauf gracieux… Et ça, ça m'a amusé ! Cette série prend d'ailleurs tous les contre-pieds des codes habituels des séries policières et c'est aussi pour cela que je l'aime.

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À quoi pensez-vous précisément ?

Encore aujourd'hui, en 2023, les héros jouent souvent avec le pouvoir, le virilisme, la sexualisation, donc la nudité des femmes. Dans Panda, c'est moi qui suis à poil ! Et puis, tous les personnages sont des bras cassés : on est les Experts de Palavas ! Nous n'avons pas d'inspiration divine pour résoudre les crimes. Cela arrive parfois malgré nous… J'aime aussi les enquêtes locales et le rythme de la série, son rapport au temps. Enfin, le casting est original : entre Ophélia Kolb, Gustave Kervern, Hélène Vincent, sans parler de moi, le collage général est assez improbable.

Panda n'a ni ordinateur ni smartphone. Pourriez-vous aussi envisager de vous en passer ?

J'y parviens par moments, lorsque j'utilise mes mains pour cultiver mon potager ou jouer du piano. Mais, aujourd'hui, mon téléphone est aussi un outil de travail. Il me permet en plus de garder un lien étroit avec celles et ceux qui me témoignent des choses adorables. Ou parfois, sur Twitter, des choses qui le sont beaucoup moins. Ces « pépites », je fouille pour les trouver et y répondre.

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On pourrait vous croire masochiste !

Non, mais ça me fait rire. Et je sais que la façon dont je réponds désamorce cette violence sur les réseaux. Certaines personnes qui en ont été victimes ou la ressentent au premier degré m'ont souvent dit que mes réponses les aidaient à la relativiser, à la gérer. Répondre avec humour est parfois plus fort que d'entrer dans cette boucle…

Vous venez d'évoquer vos détracteurs. Quand on n'aime pas Julien Doré, peut-on aimer Panda ?

(Il rit !) Je ne sais pas. Mais je crois que les gens qui me détestent ne m'aiment pas par essence, que je fasse une compétition de ski, une série ou de la musique. Même si j'avais joué un personnage à l'opposé de moi, je ne suis pas certain que j'aurais réussi à les faire changer d'avis.

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Commentaires (12)

  • pascalp27

    L'idée était intéressante et j'ai trouvé Julien Doré dans ce rôle de policier très très à l'ouest - complètement improbable dans la réalité - plutôt sympathique. Mais quelle catastrophe au niveau de la réalisation. C'est lent, paresseux, c'est du collage bout à bout de prises de vue qui paraissent non dirigées et être du premier jet. Je suis allé au bout du premier épisode car j'aime bien avoir la clé de l'énigme mais j'ai arrêté le poste au démarrage du deuxième.

  • DG71

    Capitaine Marleau en version chamanique, une véritable catastrophe télévisée.

  • JP06

    On y retrouve un personnage atypique, comme HPI ! Mais comme toutes les séries françaises, il n'y a pas de rythme, c'est plan plan et hop on céde au bras de Morphée.