Les séries à ne pas manquer en mai 2024

En attendant le début de l'été et un mois de juin qui proposera aux amateurs de séries une sorte de grand match au sommet des blockbusters les plus attendus (du Star Wars, du House of the Dragon, du The Boys en voulez-vous en voilà !), ce joli mois de mai est l'occasion idéale de donner sa chance à des séries un peu plus aventureuses ou un peu moins médiatisées.

En effet, outre le retour en fanfare du plus vieil extraterrestre de la télévision anglaise, qui s'offre une cure de jouvence explosive, les plateformes nous proposeront aussi les aventures d'un cow-boy confronté à la disparition de sa fille et à l'apparition d'un portail surnaturel dans sa ferme, celles de vampires dévorés par la passion et par la fatalité de leur condition, celles d'un scientifique qui se kidnappe lui-même dans ses propres vies parallèles, ou enfin d'un marionnettiste à la recherche du monstre imaginaire qui aurait enlevé son fils dans les rues cauchemardesques du New York des années 1980.

« Doctor Who », saison 1

Non, le retour le plus attendu du mois n'est pas celui de NCIS (pour une vingt-et-unième saison…) ni même celui de la très sympathique HPI avec Audrey Fleurot sur TF1, mais bien celui d'une des plus cultes des séries anglaises : Doctor Who. Si jamais vous n'êtes pas déjà tombé sous le charme de ce personnage, extraterrestre seigneur du Temps qui protège la Terre des dangers aussi temporels qu'intersidéraux, c'est le moment ou jamais : cette nouvelle saison est en effet annoncée comme une « saison 1 », marquant la volonté de ses créateurs de rendre leur série plus facile d'accès pour de nouveaux spectateurs, tout en respectant les événements racontés dans les 39 saisons précédentes… Le Docteur Who a de plus un nouveau visage, celui du sexy et bondissant Ncuti Gatwa (Sex Education, Barbie). Mieux encore, ce « soft reboot » marque le retour aux manettes du génial Russell T Davies, déjà responsable de la résurrection de la série en 2005, mais aussi créateur ces dernières années d'au moins deux miniséries d'exception coup sur coup (Years and Years en 2019 et It's a Sin en 2021). Si vous ne vous laissez tenter que par une seule nouvelle aventure ce mois-ci : n'hésitez pas et montez avec nous dans le TARDIS !
À partir du samedi 11 mai sur Disney+.

« Outer Range », saison 2

En voilà une curiosité passée un peu trop inaperçue lors de sa première saison ! Mais attention : Outer Range n'est pas forcément à mettre devant tous les yeux, et il vaut mieux savoir où l'on s'aventure… On pourrait croire à une sorte de western moderne, et, en effet, on s'y retrouve dans un ranch au beau milieu du Wyoming, avec ses grands espaces, ses buffles et ses chapeaux Stetson. Une intrigue policière ? Aussi. Du fantastique ? Totalement : dans un coin de sa propriété, le patriarche de la famille Abbott, Royal (Josh Brolin, vu dans Dune, No Country for Old Men ou, bien entendu, dans Avengers : Infinity War et Endgame) découvre un trou surnaturel ouvert dans la réalité et donnant sur on ne sait quoi. Un drame familial ? Aussi, évidemment, puisque tous ces événements font littéralement imploser la belle entente du clan Abbott. Soyez prévenu : vous voilà en face d'une série hybride et atypique, qui lorgne bien plus vers The Leftovers que vers Yellowstone… Un peu trop cryptique et contemplative pour son bien, sa première saison nous avait laissés quelque peu dubitatifs mais intrigués. Espérons que la deuxième commence enfin à livrer quelques réponses aux mystères du ranch Abbott…

Sur Prime Video à partir du jeudi 16 mai.

« Entretien avec un vampire », saison 1

Classique du fantastique vampirique sauce gothique, Entretien avec un vampire a valu en son temps la célébrité à son autrice Anne Rice, avant de profiter à plein de la vague initiée par le Dracula de Coppola avec une excellente adaptation réalisée en 1994 par Neil Jordan. Si vous pensez que, trente ans plus tard, une série télévisée ne peut en aucun cas rivaliser avec cette dernière, donnez quand même une chance à cette nouvelle version, modernisée et surtout bien plus sexy, explicite et gore. La tragique histoire d'amour-haine qui déchire les immortels Louis de Pointe du Lac (Jacob Anderson, succédant à Brad Pitt sans démériter) et Lestat de Lioncourt (Sam Reid, qui fait parfaitement oublier Tom Cruise) dans la Nouvelle-Orléans du XIX^e siècle, est ici racontée avec une intensité hypnotisante, et brasse avec un talent indéniable les bons vieux thèmes de l'humanité au sein de la monstruosité, de la fascination universelle pour le mal et de l'éternité destructrice. Un classique remis au goût du jour, rien de moins.
Le vendredi 10 mai sur Paramount +.

« Dark Matter », minisérie

À ne surtout pas confondre avec la série canadienne de même nom datant de 2015, Dark Matter est une variation réussie sur un thème très en vogue en ce moment dans la science-fiction grand public, peut-être même jusqu'à l'écœurement : le multivers. Jason Dessen (Joel Edgerton, vu dans Warrior, Zero Dark Thirty ou Master Gardener) y campe un professeur de physique qui se retrouve, à la suite d'une agression, dans un monde où il ne reconnaît plus rien de sa vie, et dans lequel il semblerait lui-même sur le point de faire une découverte scientifique fondamentale… Capable de voyager à travers ses multiples vies potentielles et jusqu'alors parallèles, il découvrira vite que son principal ennemi, celui qui l'a enlevé à sa réalité dans un but mystérieux, n'est autre… que lui-même. Le roman de Blake Crouch (déjà auteur, entre autres, de la trilogie Wayward Pines, adaptée en série en 2015 avec Matt Dillon) se dévorait avec gourmandise : faisons confiance à Apple TV + pour nous offrir une série à sa mesure, aussi palpitante qu'épique. Aux côtés de Jason Dessen, on y retrouvera Jimmi Simpson (House of Cards, Westworld) et surtout Jennifer Connelly (Requiem for a Dream, Dark City, Top Gun : Maverick, etc.)
Le mercredi 8 mai sur Apple TV +.

« Eric », minisérie

On ne sait pas encore grand-chose de cette minisérie prévue pour la fin du mois sur Netflix, mais elle nous fait déjà sacrément envie. Eric marquera le retour sur le petit écran du génial Benedict Cumberbatch (Sherlock), en congé du Marvel Cinematic Universe où il incarne le Docteur Strange, dans un rôle qu'on pourrait qualifier de « rôle à Emmy » comme il y a des « rôles à oscar » : celui d'un créateur de programmes TV pour enfants sombrant dans l'obsession et la folie à la suite de la disparition de son petit garçon dans les rues du New York des années 1980. Son seul espoir ? Donner vie à la marionnette que son fils dessinait sans relâche, un monstre bleu prénommé Eric. Un thriller né de l'imagination de la dramaturge et scénariste Abi Morgan (The Hour) et qui s'annonce oppressant, torturé et malsain juste ce qu'il faut pour tenir le spectateur en haleine tout au long de ses six épisodes.
Le jeudi 30 mai sur Netflix.