« Kung Fu Panda 4 » : l’épisode de trop

CRITIQUE. Le célèbre Po revient après 8 ans d’absence. Hélas, ses nouvelles aventures, à découvrir en salle à partir du 27 mars, manquent d’idées et de saveur.

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Dans ces nouvelles aventures, Po peut compter sur une nouvelle alliée, la renarde Zhen.
Dans ces nouvelles aventures, Po peut compter sur une nouvelle alliée, la renarde Zhen. © DreamWorks Animation

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Voilà 16 ans déjà que le plus gourmand des pandas fait les beaux jours de DreamWorks Animation, grand concurrent de Disney à qui l'on doit également les sagas Shrek et Dragons. Fort de son succès, il revient pour une quatrième aventure déjà plébiscitée face à Dune 2, outre-Atlantique. Dans ce nouvel opus, notre illustre guerrier, toujours aussi maladroit, est promu chef spirituel de la Vallée de la Paix. Mais avant de raccrocher les armes – et de se trouver un successeur au poste de Guerrier dragon –, il décide de se lancer dans une dernière aventure : la traque de la Caméléone, une puissante sorcière polymorphe incarnée par Viola Davis.

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La principale nouveauté de ce Kung Fu Panda 4 réside dans sa distribution, qui fait presque intégralement « Po » neuve. L'indémodable Jack Black (qui signe pour le générique une reprise enlevée du « Baby One More Time » de Britney Spears) prête de nouveau sa voix au héros, mais ses acolytes de toujours, jadis interprétés par Angelina Jolie, Jackie Chan, Seth Rogen et Lucy Liu, ne sont plus de la partie (on comprend mieux le budget resserré de 85 millions de dollars, soit 60 de moins que le troisième volet). Heureusement, Po peut désormais compter sur une toute nouvelle partenaire, Zhen, une renarde malicieuse doublée par Awkwafina, actrice/rappeuse/animatrice (vue dans Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux) à l'irrésistible gouaille.

Un récit un peu « kun(g)-kun(g) »

Ce duo que tout oppose fonctionne plutôt bien. Il est, hélas, desservi par un script paresseux, qui multiplie les fausses surprises et déroule en pilote automatique des lignes de dialogues peu inspirés sur l'amitié, le changement et le temps qui passe… Avec une sorcière capable de prendre l'apparence des anciens ennemis de Po, il y avait pourtant matière à réflexion. Hélas, cette idée n'est exploitée qu'à la toute fin du long-métrage, à travers un final, il faut bien l'avouer, pas « fu-fu ». Le récit ne s'autorise aucun temps mort, soucieux de respecter le cahier des charges « action / humour / émotion » en un temps record (1 h 34 générique compris). Pour l'originalité, on repassera.

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Les rares bonnes idées, elles, sont cantonnées aux combats, inventifs et cartoonesques à souhait. Parmi eux, un affrontement dans une taverne en équilibre sur une falaise, oscillant au gré des mouvements de nos deux héros. Soulignons aussi la qualité des nouveaux décors, dont celui de Juniper City, une métropole chinoise inspirée de Times Square où se déroule une grande partie du récit. Voilà qui devrait suffire au jeune public, principale cible de DreamWorks. Pas sûr, en revanche, que les parents acceptent qu'on leur resserve encore et toujours le même bouillon.

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