De la pire à la meilleure, nous avons classé les 277 chansons de Claude François

VIDÉOS. Claude François est décédé le 11 mars 1978. Retour sur l'œuvre d'un chanteur pour midinettes que l'on réduit trop souvent à ses paillettes.

Par et

Temps de lecture : 60 min

Ça s'en va et ça revient. C'est fait de tout petits riens. Ça se note, ça se classe, ça se commente, toutes ces chansons populaires. Après avoir passé au peigne fin les carrières de deux Michel (Sardou et Polnareff), nous souhaitions terminer cette trilogie avec celui qui représente peut-être le mieux la variété française : Claude François, mort le 11 mars 1978 à 39 ans. Quelle drôle d'idée, nous direz-vous ! En effet, dans l'inconscient collectif, Cloclo demeure un pilleur de trésors anglo-saxons, un chanteur à paillettes, une idole à midinettes. Mais en plongeant dans le répertoire du chanteur, presque tous nos a priori se sont envolés, et on ose le dire, quitte à prendre cher lors de nos prochains dîners : Claude François est un grand artiste.

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Il y a bien sûr les reprises, nombreuses (70 % de son répertoire). Mais le terme « adaptation » ou « transformation » serait plus exact : Claude François s'approprie les titres qu'il choisit, les accélère, les muscle. Et comme le note le philosophe Philippe Chevallier, qui a consacré un essai courageux sur l'artiste aux Presses universitaires de France, la (fausse) copie devient meilleure que l'originale. Exemples ? « Je vais à Rio », « Cette année-là », « J'attendrai », « Reste » ou « C'est la même chanson ». Pour les adaptations moins réussies – il y en a des tas –, on saluera l'effort de Cloclo de nous présenter des auteurs aussi talentueux que variés. Dans une époque sans YouTube, sans Spotify et où l'importation de vinyles était presque mission impossible, les adaptations étaient les (seules ?) portes d'entrée sur le monde féérique de la pop ou de la soul.

Du sirop

Quant aux créations originales, elles sont plus nombreuses que la légende (noire) de l'artiste pourrait le faire croire. Et de meilleure qualité. Alors, certes, les thèmes varient peu – comme les analogies qui y sont liées (chez Cloclo, tout est lié à la météo et à la chanson) : l'usure du couple, la douleur de la rupture, l'enfance qui s'enfuit, le temps qui passe, le malaise social, la solitude de l'artiste. Ces sujets tristounets – on est loin de l'image d'Épinal d'un chanteur gai spécialisé dans « la moulinette de l'amour », dixit Depardieu dans Disco – sont enrobés d'une mélodie joyeuse. Les chansons de Claude François, ce sont des doses de sirop : un peu de sucre pour guérir des maux. Bien sûr, toutes ses chansons ne sont pas belles, belles, belles : ses titres pour enfants nous désespèrent, certaines reprises respirent la facilité commerciale et son chant frise parfois la caricature.

Pour la méthodologie, c'est la même chanson : nous avons sélectionné les 277 titres français commercialisés par l'artiste (la chasse aux 33 ou 45 tours a été rude, il peut y avoir un ou deux oublis) ; nous les avons notées (un algorithme sophistiqué consistant à faire la moyenne de deux notes) et classées (on Excel dans cet exercice) ; et nous les avons commentées avec une pointe d'ironie et de nombreux jeux de mots qui ne nous grandissent pas (nous n'avons cependant pas abusé de l'humour électrique).

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Comme d'habitude, ce classement est avant tout le vôtre. Partagez-le, commentez-le, critiquez-le. Mais redécouvrez l'œuvre (n'ayons pas peur des mots) d'un artiste foudroyé en pleine gloire à 39 ans et qui laissa des millions de fans (électro)choqués. À vous de volter ! (Pardon, nous sommes des sales bonhommes, on ampère notre sérieux.)

NOTRE CLASSEMENT

277. Le Petit Canard (1970)

Comment une telle chanson a-t-elle pu être commercialisée ? On connaissait « Femmes des années 2010 » de Michel Sardou et « Go go Monago » de Michel Polnareff, qui nous avaient fait autant rire que pleurer lors des précédents classements. Mais là. Même un fervent opposant à la chasse voudrait ajuster la mire face à ce canard insupportable. « Va te mettre au coin-coin-coin-coin, petit canard » (oui, ce sont les paroles et le chanteur caquette). Que Claude François n'ait jamais eu d'ambition sur ses textes, soit (on a pourtant trouvé de nombreuses exceptions). Mais tomber si bas. Cette histoire de palmipèdes a failli nous fâcher définitivement avec Cloclo. Il voulait que l'on se marre (aux canards, bien évidemment), c'est raté. Cependant, c'est l'occasion de rappeler cette blague qui fera son petit effet au moment du magret. Comment appelle-t-on deux canards qui se disputent ? Un conflit de canards.

276. Fleur sauvage (1970)

Tout au long du classement, vous verrez que Claude François a commis de nombreuses adaptations avec plus ou moins de réussite. Celle de « Wild World » de Cat Stevens est un crime musical. La marche était trop haute pour adapter ce petit bijou pop. La voix d'un Cloclo chevrotant demeure agaçante. Reste un timide essai de complexifier les arrangements – OK, après dix écoutes, l'intro est plutôt correcte. Pour le reste, on aimerait que ça s'en aille et que ça ne revienne pas !

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Claude François n'est pas qu'un chanteur gai, il est aussi fragile et sensible. © Martine Lebon AFP

275. Langage d'amour (1963)

Le sous-titre de cette reprise d'un titre de John D. Loudermilk suffit à situer le niveau sémiologique de ce langage d'amour : « Ou-bi-dou-bi-dou ».

274. Vivre de soleil (1970)

Musique d'Alain Chamfort et Michel Pelay (« Le Loir-et-Cher »), paroles de Vline Buggy. Nous n'aurons pas plus de choses à dire sur cette chanson qui a énormément vieilli.

273. Diggy Liggy Laï et Diggy Liggy Lô (1970)

Doit-on vraiment prendre au sérieux une chanson avec un titre pareil ?

272. É. É. É.–A. A. A. (1970)

L'instituteur Cloclo apprend à épeler à ses jeunes auditeurs. É. É. É. comme « échec » ou « épileptique » et A. A. A. comme « arrête de prendre les enfants pour des abrutis ».

271. Hey ! ho ! c'est impossible (1971)

Reprise du « Going to the country » de Steve Miller Band. Adapter un morceau de country-rock psychédélique quand on s'appelle Cloclo ? C'est effectivement impossible.

270. L'Histoire irlandaise (1970)

Quand les chanteurs français prennent la direction de l'Irlande, cela peut donner de belles réussites : « Les lacs du Connemara » de Sardou ou « La ballade nord-irlandaise » de Renaud. Mais aussi des échecs retentissants comme cette « Histoire irlandaise » aussi ratée qu'insupportable.

269. Des bises de moi pour toi (1963)

Notre débutant joue au garçon dans le vent et massacre le déjà pas terrible « From me to you » des Beatles. Aucun bis pour ces bises.

268. Nabout Twist (1962)

Si ce classement avait été établi par deux personnes ayant du c(h)œur, ils auraient sans doute été plus indulgents sur la première chanson enregistrée et commercialisée par Cloclo. Mais rien n'y fait : on a beau écouter ce twist égyptien, on ne trouve pas ce qui a poussé Philips à accepter de le mettre en vente. Peut-être l'énergie déployée par le chanteur.

267. Feu de paille (1972)

Cloclo a bon goût : il adapte le titre d'un artiste très talentueux (« Americain Pie » de Don McClean). L'idée est belle, mais l'exécution ratée. Finalement, la chanson porte bien son titre.

PS. Écoutez « Vincent » du même McClean.

266. La Pipe en bois (1976)

Claude François, chanteur préféré des midinettes, essaie de conquérir un nouveau public : les enfants. Et choisit le thème de la pipe – quand on s'appelle Claude, rien de bien original ! Henri Cloclo Dès nous casse les oreilles. Le pire ? Qu'il ait embarqué Pierre Delanoë, aux paroles, dans cette galère. Taillez-vous !

265. Moi je suis français (1975)

On retrouve ici le Pierre Delanoë que l'on connaît : cocardier. « Et voici du bon champagne de Californie / Et du vin réservé pour les meilleurs palais / De la sauce à la menthe avec ton poulet / Mais attention, moi, je suis français. » Mais la musique et le chant de Cloclo laissent vraiment à désirer. Imaginez un seul instant ces vers chantés par Sardou !

264. Du pain et du beurre (1964)

Quand les chanteurs français parlent nourriture, c'est souvent indigeste. Cette adaptation des Newbeats est au même niveau que « Petits pois lardons » de Julien Clerc.

263. Monsieur Crapaud (1976)

Décidément Cloclo et les animaux, ça ne fonctionne pas. Après les canards, les crapauds. Pas de pot, c'est toujours aussi mauvais. Il paraît que même Brigitte Bardot – grande amie de Claude François et des animaux – aurait un instant songé à fermer sa fondation…

262. C'est Noël et j'aurai tout ça (1970)

Disons-le tout net : Claude François a presque fait autant de mal à Noël que Tino Rossi. Cet hymne au consumérisme donne envie de se pendre sous le sapin.

261. Je tiens un tigre par la queue (1966)

Une traduction littérale d'un morceau de country. En anglais, « to have a tiger by the tail » signifie être dans une situation dangereuse. En français, cela n'a plus ni queue ni tête... Côté musique, on sort les griffes.

260. Fred (1976)

Le narrateur est une puce qui harcèle un chien prénommé Fred. On imagine le pauvre Pierre Delanoë se gratter la tête pour adapter cette chanson folk de Tom Paxton.

259. Rien rien rien (1967)

Reprise du « I Was Made to Love her » de Stevie Wonder. C'était viser un peu haut, côté comparaison vocale…

258. Ce monde absurde (1965)

Reprise du protest-song « Ève of destruction », qui évoque la menace nucléaire, la guerre du Vietnam, l'assassinat de Kennedy ou les mouvements pour les droits civiques. Mais en VF, cela donne un Cloclo guère crédible en chanteur énervé et qui demande à un bon paysan si notre monde ne serait pas « devenu méchant ». L'apocalypse nucléaire paraît bien douce si on la compare à l'écoute de cette absurdité immonde.

257. Sur le banc 21 (1966)

À part le refrain, tout est insupportable dans ce titre bancal.

256. Le Zoo de Vincennes (1976)

On n'en rajoutera pas une couche (culotte) sur les chansons pour enfants de Cloclo. En parlant de zoo, cette blague (très méchante) de Thierry Le Luron sur Alice Sapritch – avec qui Claude François a tourné son unique film, Drôles de zèbres : « Alice a besoin de deux billets pour aller au zoo : un pour rentrer et un autre pour sortir. »

255. Je t'aime trop, toi (1965)

Le « I Got You Babe » de Sonny and Cher. Si on devait, comme dans le génial Un jour sans fin, se réveiller chaque matin avec cette chanson, on préférerait que ce soit l'original, ou même la version reggae d'UB40 et Chrissie Hynde.

254. Moi, je pense encore à toi (1962)

En 1962, le jeune Cloclo, avec des « dam dou di dou dam dam » très Salut les copains, jure qu'il pense encore à elle. En 1964, c'est « Je pense et puis j'oublie ». En 1971 viendra le reniement complet : « Et je ne pense plus à toi ». Cet homme n'est pas fiable.

253. Boum-Boum (1970)

Les chansons de Claude François pour les enfants feraient passer Chantal Goya pour la Léo Ferré des garderies.

252. Jésus-Christ superstar (1972)

En 1970, grâce à la plume de Philippe Labro, on apprenait que « Jésus-Christ était un hippie ». Avec Cloclo, c'est une superstar. Dans cette adaptation d'une comédie musicale d'Andrew Lloyd Webber (Cats, Le Fantôme de l'Opéra) et Tim Rice (Aladdin, Le Roi Lion), le chanteur y met beaucoup de volonté, mais notre écoute se transforme en chemin de croix. Et puis les paroles auraient pu déclencher la IIIe Guerre mondiale : « Tu es le grand parmi les grands / Dis, que penses-tu / Bouddha ou bien Mahomet, dis, qui préférais-tu ? »

251. J'travaille à l'usine (1966)

La chanson aux trois titres ! L'original anglais, dans un style vaudeville sifflotant, s'intitulait « Winchester Cathedral ». Cloclo l'a d'abord intitulée « Clocher du village », puis est passé dans un décor industriel avec « J'travaille à l'usine ». Furieux de cette désacralisation, l'auteur Geoff Stephens demanda qu'on retire le titre du commerce. Du coup, Cloclo est revenu à un prudent « Winchester Cathedral ».

250. Sois fier (1965)

De cette adaptation d'un chanteur folk irlandais ? Pas sûr...

249. Les Anneaux et les Couteaux (1971)

Claude François fait appel à Éric Charden qui lui compose une mélodie sans grand intérêt. C'est dommage, car le texte de Jean-Michel Rivat et Frank Thomas sur les joies du mariage commence par des anneaux et se termine par des couteaux. Un optimiste, ce Cloclo.

248. Dis-lui (1963)

Lui.

247. Il reste toujours (1969)

Du Claude François dans tous ses travers : voix chevrotante et rupture de rythme incessante.

246. L'Anneau dans la rivière (1970)

Cloclo avait tout annoncé dans « Les Anneaux et les Couteaux » : le mariage tombe souvent à l'eau.

245. Jacques a dit (1968)

Chanson suivante…

244. Sacrée chanson (1977)

Mais pourquoi massacrer ce chef-d'œuvre d'Electric Light of Orchestra (le « Telephone Line » pleure) ? Si les couplets s'écoutent difficilement, le refrain est horrible. Les gémissements de Cloclo agacent. « Sacrée chanson » est un blasphème musical !

243. Je vais m'expédier à ton adresse (1976)

Dans son album Pour les jeunes de 8 à 88 ans, Cloclo reprend littéralement le « I'Gonna Mail Myself to You » de la légende folk Woody Guthrie. Il explique comment il va s'enrouler dans du papier et se faire affranchir le front pour finir par être expédié chez l'être aimé. Les enfants, ne reproduisez pas ça à la maison, ce monsieur est complètement timbré.

Claude François © Alain Liennard AFP
Brushing parfait, costume brillant et pailleté... Claude François c'est aussi un style ! © Alain Liennard AFP

242. La Mouche à la queue bleue (1976)

Quelle mouche l'a donc piqué (c'est facile, on sait). Mais si Cloclo veut faire une bonne chanson sur une mouche, qu'il en parle à Polnareff.

241. J'ai joué et puis j'ai perdu (1966)

Cette adaptation de « I Fought the Law » (plus tard repris par The Clash), avec sa guitare fuzz dans l'introduction, est ce qui s'approche le plus du punk dans la discographie de notre chanteur de variétés.

240. Tout ça c'était hier (1965)

Une reprise banale d’une chanson de Jon Washington, Barry Mason & Les Reed. C’est interminable !

239. En rêvant à Noël (1963)

Un petit garçon est obsédé par le réveillon. Il serait temps de lui révéler que le Père Noël est une ordure.

238. Timoléon (1976)

En termes de chansons à boire, on vous encourage plutôt à écouter « Sirop Typhon » de Richard Anthony.

237. Rêveries (1969)

Encore un crime ! Claude François reprend le titre psychédélique de Wallace Connection (« Daydream »). La chanson originale est un bijou où les couplets et le refrain vous font décoller. Avec Cloclo, l'atterrissage est terrible. Ses « Rêveries » prononcés à chaque début de couplet virent au cauchemar.

236. Le Martien (1967)

La Soupe aux choux, avec bruitages compris.

235. Je chante pour les gens qui s'aiment (1972)

Cette adaptation de David & Jonathan (rien à voir nos deux beaux gosses aux boucles qui se demandent ce qu’ils font pour les vacances) est ratée. Même la voix, étrangement calme, de Cloclo nous laisse de marbre. À zapper.

234. Jamais un amour (1970)

Chanson pop sans grand intérêt. Après une décennie de succès, Cloclo se cherche pour se relancer.

233. C'est moi… c'est moi… (1966)

C'est Moix… c'est Moix… version Podium.

232. Chacun à son tour (1966)

Désolé, on passe notre tour avec ce stoïcisme de comptoir (« après la pluie vient toujours le beau temps », « un jour tu pleures, un jour tu ris »).

231. L'Objet (1976)

L'adaptation française de cette chanson pour enfants (avec bruitages insupportables) est signée… Charles Aznavour. Ce qui nous permet de faire une transition de la « Bohème » aux bohémiens...

230. Voleurs bohémiens (1972)

Dans la catégorie embouteillée des chansons sur les « gens du voyage » avec moult clichés, permettez-nous de préférer « Le Gitan » de Daniel Guichard.

229. Les Ballons rouges (1969)

Préférez la chanson éponyme de Serge Lama.

228. Quand l'épicier ouvre sa boutique (1972)

… « le boulanger s'en va se coucher ». Passionnant.

227. Roule (1969)

Dans un monde où tout roule, jamais un chanteur à paillettes n'aurait dû reprendre les rockeurs du Creedence Clearwater Revival. L'original, « Proud Mary », se situait entre Memphis et la Nouvelle-Orléans. Cloclo, lui, « roule, roule, roule vers [s]on arc-en-ciel ».

226. Maman chérie (1964)

Cette chanson sur le retour d'un enfant chez ses parents n'entrera pas dans les annales. L'occasion de parler de la génitrice de Cloclo. Lucia Mazzeï, surnommée « Chouffa », était accro au casino et, dès que son fils lui donnait quelques écus, elle les dépensait. Chère maman !

225. De ville en ville (1964)

D'aventure en aventure…

224. Mais c'est différent déjà (1972)

Adaptation du « You Keep Me Hanging On » des Supremes. Désolé, mais c'est trop différent du trio avec Diana Ross.

223. La Plus Belle Chose du monde (1967)

Cette adaptation des Bee Gees (« Massachusetts ») est laborieuse. Cloclo en hippie(pie) ne convainc pas !

222. Terry (1965)

Terryble…

221. L'amour vient, l'amour va (1977)

Spécialiste des va-et-vient (dans la chanson, hein), Claude François interprète une ballade mélancolique certes sympathique, mais après plus de quinze ans de carrière, on pouvait s'attendre à autre chose. C'est répétitif. C'est (toujours) la même chanson, quoi !

220. Comment fais-tu ? (1963)

Comment fais-tu pour réécouter cette insignifiante reprise yéyé de Gerry and the Pacemakers ? (Nous, on n'y arrive pas.)

219. Silhouettes (1965)

Des silhouettes pas chouettes. La chanson est interminable et mérite qu'on ne se retourne pas sur elle.

218. Je te demande pardon (1971)

Ce n'est pas avec cette reprise que l'on va te l'accorder mon petit Claude...

217. Des roses de Noël (1970)

Rendez-nous « Mon beau sapin » et « Il est né le divin enfant »…

216. Les Petites Choses (1966)

Il faut vous dire que nous sommes au bout du rouleau. Comment commenter des adaptations banales sans aucune aspérité ? Le classement est un marathon et nous sommes actuellement dans ce qu'on appelle le mur.

215. Les Mots secrets (1976)

Allez, on l'avoue : on a trouvé assez amusante cette chanson pour enfants qui épelle des mots pour ne pas faire se faire comprendre d'un vieux chien P.E.L.É qui comprend le français et refuse de se laisser P.I.Q.U.E.R.

214. Ce soir je vais boire (1967)

Après l'écoute des soixante-cinq premières chansons, nous confirmons : ce soir nous devons « boire pour tout oublier [...] chez Castel » et l'on nous « retrouvera chantant » du Cloclo « assis dans une poubelle ».

213. Les Choses de la maison (1963)

Bobby Darin voit son « The Things in This House » repris par un jeunot qui adapte tout ce qui bouge sur la FM. La patte Cloclo n'apporte rien à cette chanson.

212. Je veux rester seul avec toi (1963)

Allergiques au romantisme surjoué, s'abstenir (paroles niaises, chœurs sirupeux et violons, tout y passe).

211. Dans une larme (1967)

La mélodie a un très bon potentiel (Jean Renard), mais la voix de Claude François est insupportable. Le texte, larmoyant à souhait, veut faire pleurer dans les chaumières, mais la chanson ne sera pas le tube lacrymal espéré.

PS : on passera sur cette rime digne du dernier album de Michel Polnareff : « J'ai compris que le Père Noël/N'était que mon oncle Marcel. »

210. Chaque visage dit une histoire (1977)

Adaptation littérale d'une chanson périssable de Cliff Richard (« Every Face Tells a Story »). Voilà un titre qu'aucun lifting n'arrivera à sauver.

209. Doucement sur la route (1975)

Cloclo aurait sans doute approuvé la limitation des 80 km/h sur certaines routes.

208. Moi, je voudrais bien me marier (1962)

L'ambition de notre jeune yéyé : se marier après trente ans, mais « tout connaître avant ». Dans la vraie vie, notre Casanova peroxydé s'est marié en 1960 avec Janet Woollacott, ce qui ne l'a pas empêché de tout connaître après. « Même quand je suis fidèle, je suis volage, car je suis fidèle à ma façon. C'est-à-dire que je suis fidèle avec l'esprit, mais pas avec le corps », consigne-t-il, fidèle à lui-même, dans son journal intime.

207. Te fatigue pas (1968)

Cloclo, on fait dodo…

206. Petite Mèche de cheveux (1964)

Profitons de ce prétexte capillaire pour évoquer un sujet hautement sensible : le brushing de l'idole. Le tournant fatidique a lieu le 12 septembre 1972 quand, inspiré par David Cassidy, Cloclo se met à porter la raie au milieu, une embarrassante quête de jeunisme qui symbolise sa période paillettes. En revanche, contrairement à la légende, ce n'est pas un sèche-cheveux (ni d'ailleurs un vibromasseur) qui porte la responsabilité de son drame électro-aquatique.

205. Ne pars pas (1970)

Là, franchement, on hésite à partir…

204. L'Homme au traîneau (1967)

Adaptation du « Carrie Anne » des Hollies, qu'il transforme – c'est décidément une manie chez cet homme – en chanson de Noël.

203. L'amour se meurt (1972)

Jacques Revaux à la musique, Gilles Thibaut aux paroles, c'est normalement l'adéquation gagnante. Mais, là, ça tombe un peu à plat, la faute sans doute à un refrain quelconque. Restent les cuivres…

202. C'est le reggae (1976)

Attention, ceci n'est pas un authentique reggae (contrairement à d'autres reprises de Cloclo), mais une horripilante tentative de montrer qu'on suit la dernière mode.

201. Nicolas François Dupont (1976)

Le choix des prénoms a été validé par Éric Zemmour.

200. Il n'y a que l'amour qui rende heureux (1972)

Au vu des déceptions amoureuses qu'accumulera Claude François tout au long de sa vie, l'amour rend aussi (un chanteur) malheureux.

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Commentaires (19)

  • hugo.guilbaud@orange.fr

    Merci à vous pour vos classements de chansons de Claude François, Michel Sardou et Michel Polnareff. Je trouve votre idée excellente ! Pensez-vous faire de même avec d'autres artistes ?

    Vous savez quoi, je suis un adulte de 39 ans, et étant né au début des années 80, l'idole de mon enfance était Dorothée. Une admiration que j'ai toujours aujourd'hui mais que je n'assume pas toujours, car elle n'est pas toujours comprise. Mais, comme j'ai de nombreux albums et singles d'elle, vous m'avez donné envie aussi de classer ses chansons de la pire à la meilleure !

    J'ai d'ailleurs déjà une idée de celle que je classerais comme la pire ("Méfie-toi des garçons" sur son album de 2010) et de celle que je classerais comme la meilleure ("ça compte aussi la gentillesse" sur son album de 1984). En tout cas, merci à vous pour cette idée !

  • Berler

    Vos classements des chansons de vedettes, des années 60/70, aux oeuvres souvent plus proche des Beaujolais nouveau que du grand cru de Médoc, sauf pour les Beatles et quelques exceptions pour les autres, sont étonnants, voire déroutants. Pour Cloclo, il est clair que sa seule oeuvre intemporelle est Comme d'habitude. Mais oser préférer son interprétation grésillante au V8 de Frank Sinatra même vieillissant est un parti pris franchouillard

  • jacswr

    La chanson préférée de notre président !