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On pense bien sûr au fameux sketch des Inconnus… Mais ces chasseurs-là, dont Didier Bourdon lui-même, sont bien moins grinçants. Pourtant la comédie Chasse gardée, en salle depuis le 20 décembre 2023, est le succès de ce début d'année, avec près de 1,7 million de spectateurs. C'est le premier film français à atteindre ce palier en 2024.
Le synopsis ? Épuisé par la vie parisienne, un couple (Simon – Hakim Jemili – et Adelaïde – Camille Lou) décide de tout quitter pour s'installer à la campagne avec ses deux jeunes enfants. Problème : leur terrain, qui devait être un havre de paix, est envahi tous les jours par les chasseurs (Jean-François Cayrey, Julien Pestel et Didier Bourdon) de la région, qui ont un droit de passage sur la propriété. La cohabitation, dans un village où la chasse est une tradition sacrée, se révèle compliquée.
Les réalisateurs Antonin Fourlon et Frédéric Forestier misent sur le ressort comique du contraste entre la ville et la campagne, le tout enrobé d'une morale attendue : sous leur carapace, ces chasseurs bourrus ont, en réalité, un bon fond… Quelle surprise !
Acteurs talentueux et pourtant…
De bons acteurs peuvent-ils sauver un film ? Les performances de Didier Bourdon (chef des chasseurs) et de Thierry Lhermitte (qui joue le père fortuné d'Adelaïde) expliqueraient le succès en salle. C'est à l'ancien de la troupe des Bronzés que l'on doit la seule scène véritablement drôle. Il joue un avocat qui tente de bannir la chasse du terrain sur lequel sa fille s'est installée. Mais lors d'un banquet de chasse, il se laisse entraîner par les chants paillards et l'alcool qui coule à flots. L'avocat glacial se transforme en gai-luron : un spectacle réjouissant.
Didier Bourdon est le plus convaincant des chasseurs, sans pour autant faire des étincelles, la faute à un texte qui paralyse sa puissance comique. Ce concentré de clichés (Parisiens bobos extasiés par la nature, chasseurs sots et vulgaires) offre une lecture manichéenne de deux mondes, qui se détestent mais finissent dans les bras l'un l'autre. La dose de bons sentiments est convenue, ration nécessaire pour satisfaire une large audience en quête de divertissement.
Ne vous attendez pas à ce que ça casse trois pattes à un canard... Mais on passe un bon moment. Les ficelles sont grosses sans que la plaisanterie soit grasse et les bons sentiments sans la moraline, finalement, ça repose. On en a un peu marre de n'avoir à commenter que la bien-pensance. Redécouvrir tout à coup les bienfaits de la bonne blague sans prétention, ce peut être divertissant. C'est en tout cas rafraîchissant !
Ce qui défrise la critique parisienne branchée (auto proclamée) c’est que ce film sans prétention fera beaucoup plus d’entrée que l’un des films primés à Cannes qui font salle vide. En ces temps moroses, le rire est salutaire.
Nous on l’a su par des qui l’avaient su eux-mêmes par…c’est pas mal et on rigole beaucoup quand on rit simplement et sans prétention. Pour le boulevard Saint Germain c’est surement un navet mais pour 99. 99% ca se regarde avec un sourire parfois, ou un rire franc. Mais les intellos bobos ce n’est pas pour eux !