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Cette semaine, Le Point vous propose de poursuivre la traque haletante de trois jeunes escrocs, avec la saison 2, de la série D'argent et de sang. On y retrouve l'excellent Niels Schneider alias Jérôme Attias, plus cupide que jamais. Sur la plateforme au N rouge débarque Griselda, l'histoire d'un personnage sulfureux : Griselda Blanco, la plus grande narcotrafiquante des années 1970. Un programme qui fait du bruit, notamment à cause de la famille de cette dernière qui s'est opposée à la sortie de la série.
On poursuit dans l'univers du thriller et du crime avec La Vérité kidnappée, cette fois-ci une série documentaire sur un kidnapping aux allures de coup monté, qui avait fait scandale aux États-Unis. Enfin, en séance de rattrapage, la fiction sur l'analyse En thérapie sortie en 2021, est une excellente manière de finir le week-end pour s'interroger sur cette discipline et sur nous-même.
D'argent et de sang : donne-m'en plus !
Deuxième salve décapante de la série sur la taxe carbone de Xavier Giannoli. L'histoire du plus gros casse du siècle est toujours incroyablement bien portée par les acteurs Vincent Lindon (le magistrat obsessionnel), Ramzy Bedia (Fitous), Niels Schneider (Jérôme Attias) et David Ayala (Bouli). Plongée au cœur des tribulations de deux petits voyous de Belleville et d'un sale gosse du 16e arrondissement de Paris marié à la fille d'un milliardaire. Cette bande de pieds nickelés tente de s'enrichir toujours plus, au nez et à la barbe de l'État. Cependant, leur cupidité va servir la cause du magistrat obsessionnel joué par Vincent Lindon, qui rêve de les expédier au mitard. La démesure et la vulgarité avec laquelle ces escrocs dépensent leur argent finissent par écœurer. Une démesure qui devient comme une drogue pour Jérôme Attias, dont la soif cupide n'a pas de limite – jusqu'à en devenir triste. Une série qui s'engloutit d'une traite. Musique énergique et addictive, qui suscite une question ultime : jusqu'où sont-ils capables d'aller ?
D'argent et de sang, partie 2, diffusée sur Canal+ depuis lundi 22 janvier.
Griselda : Escobar au féminin
« Le seul homme dont j'ai jamais eu peur était une femme du nom de Griselda Blanco », annonce en sous-titre le début du premier épisode. Neuf ans après Narcos, la sulfureuse série à succès sur Pablo Escobar, voici Griselda : l'histoire, inspirée de la réalité, de la plus grande marraine de la drogue de Miami et de la côte Est des États-Unis. Dans les années 1970-1980, celle qu'on appelait aussi la « veuve noire » débarque à Miami, sans logement, avec ses deux fils et un kilo de cocaïne sous le bras. La saga dépeint la lente ascension de cette Colombienne pour arriver à la tête d'un des cartels les plus puissants du monde. Plus glamour que le personnage historique, la ténébreuse Sofía Vergara, longtemps l'actrice la mieux payée de la télé avec son rôle dans la série Modern Family, endosse impeccablement son rôle de baronne charismatique et sans pitié. Sans être particulièrement originale, la série est bien écrite, impeccablement mise en scène, par les mêmes créateurs que Narcos, Eric Newman et Andres Baiz.
Griselda, disponible depuis le 25 janvier sur Netflix.
Le bon nombre
La Vérité kidnappée : un drame américain captivant
Série documentaire abracadabrantesque sur l'enlèvement d'une femme a priori sans histoire. Dans la nuit du 23 mars 2015, dans un quartier tranquille d'une ville californienne, des inconnus s'infiltrent dans la résidence d'un couple. Denise Huskins est kidnappée tandis que son petit ami, Aaron Quin, se fait droguer puis ligoter sur une chaise. Il se réveille de nombreuses heures plus tard. Cet élément va renforcer les doutes de la police à son égard. Peu de temps après, une rançon de 11 000 dollars est demandée, sauf que Denise réapparaît chez elle… La police ne croit pas à la version de la jeune femme, qui raconte avoir été violée puis relâchée par son agresseur. Rapidement, l'histoire défraye la chronique et Denise est accusée d'agir comme l'héroïne du film Gone Girl, dans lequel une femme meurtrière fait tout pour incriminer son mari infidèle. Trois épisodes de 45 minutes, pour une série classée numéro un des séries sur Netflix. Un récit absolument captivant, des créateurs de L'Arnaqueur de Tinder, qui fut un grand succès.
La Vérité kidnappée, disponible depuis le 17 janvier sur Netflix.
Séance de rattrapage
En thérapie : passez sur le divan
Une idée originale : une série sur la psychothérapie. Inspirée en réalité de la série israélienne Be Tipul, on y découvre le travail d'un psy très incarné (formidable Frédéric Pierrot), qui, lui aussi, a ses doutes et ses excès de confiance. Éric Toledano et Olivier Nakache, les réalisateurs, mettent en relief des événements récents qui en ont traumatisé certains – en particulier les attentats du Bataclan (saison 1), mais aussi l'épidémie de Covid (saison 2). Ils font face à une société en état de choc. La série brise les tabous sur l'analyse. Malgré quelques écueils (une patiente qui tombe amoureuse de son psy, un policier impulsif et en colère), le dynamisme et la finesse des dialogues font tout le sel de cette fiction bien construite. Mention spéciale aux comédiennes Mélanie Thierry (saison 1) et Suzanne Lindon (saison 2).
En thérapie, saisons 1 et 2 disponibles sur Arte.tv.
J'apprecie actuellement la série "Coeurs noirs" qui est diffusée sur France 2 et disponible en replay. Elle immerge dans la vie d'un groupe des forces speciales françaises (environs de Mossoul en Irak). Prenant, émouvant.
Ragardez, la serie israelienne originale, elle est encore mieux