« Constellations », « In Her Car », « Shogun », « Les Papillons noirs » : quelles séries regarder ou éviter ce week-end ?

TÊTES DE SÉRIES. Un drame SF obscur, la résilience ukrainienne en analyse, un drame nippon du XVIIe siècle, un amour sanglant dans les années 1970… Il y en a pour tous les goûts sur Apple TV, France.tv, Disney+ et Arte.tv.

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Shogun avec Hiroyuki Sanada.
Shogun avec Hiroyuki Sanada. © Disney+

Temps de lecture : 5 min

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Cette semaine, Le Point vous propose de vous immerger dans un hiver noir avec Constellations, histoire SF sur une astronaute qui affronte toutes sortes de dangers en rentrant sur la planète bleue. Nous atterrissons pour rentrer au cœur du monde réel avec In Her Car, série on ne peut plus actuelle car tournée en Ukraine juste après le début de la guerre : elle interroge la vie et les réactions de chacun face à l'invasion russe. Nous changeons d'époque avec Shogun, remake d'un grand succès des années 1980, dépeignant la vie fastidieuse et inespérée d'un marin anglais arrivant au Japon.

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Enfin, pour rester dans un univers sanglant, mais en plus glamour, découvrez Les Papillons noirs : un jeune couple des seventies cultive une passion dévorante pour l'un et l'autre. Cet amour peu commun est tissé de sexe et de meurtre, jusqu'à ne faire plus qu'un…

« Constellations » : obscur mystère intergalactique

Après les séries SF For All Mankind, Invasion et Foundation, AppleTV + s'approprie le genre et sort le grand jeu avec Constellations. Cette saga à cheval entre thriller psychologique et série SF nous emmène aux confins de l'univers pour suivre l'histoire de Jo (Noomi Rapace), une brillante astronaute qui se retrouve coincée sur l'ISS (Station spatiale internationale). Elle va tenter de revenir sur Terre, où sa fille et son mari l'attendent, mais à son arrivée, sa réalité a changé. Les éléments clés de sa vie sont dispersés. Elle va désespérément chercher à assembler l'obscur puzzle de cette nouvelle vie. Si vous n'accrochez pas aux deux premiers épisodes aux effets visuels remarquables et à la tension saisissante, passez votre chemin. Des acteurs justes, mention spéciale pour l'implacable physicien incarné par Jonathan Banks (Breaking Bad, Better Call Saul), mais une intrigue qui se complexifie au fil des épisodes, jusqu'à en perdre le spectateur. Dommage que l'héroïne, Jo, ne soit pas un personnage plus attachant, son impossible quête au sein d'un hiver austère en devient moins prenante, mais surtout plus… confuse !

Constellations, disponible sur Apple TV.

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« In Her Car » : voyages intimistes en Ukraine

Tournée peu de temps après l'invasion russe, cette série nous transporte dans les coulisses de la guerre, et ausculte des histoires individuelles touchantes. L'histoire nous immerge très vite dans le quotidien de Lydia, une psychologue, en rupture avec son mari, qui décide de proposer un service de covoiturage alors que les bombes commencent à tomber à la frontière. De Kiev à Kharkiv ou d'Odessa à la frontière polonaise, la voiture de Lydia devient une véritable salle d'analyse.

Une jeune femme recherchant sa sœur, la nouvelle femme de son mari, un couple de Français de la Croix-Rouge : les passagers délient leurs langues et expriment leurs peines dans cet habitacle ambulant évitant les bombes et les barrages militaires. Cette série de six épisodes réalisée par l'ancien journaliste ukrainien Eugen Tunik sert de témoignage à la cause ukrainienne, en montrant la résilience du peuple. Saisissant d'émotion.

In Her Car, disponible sur France.tv.

« Shogun » : épopée féodale au pays du Soleil-Levant

Diffusée en France en 1983, la série Shogun avait fait l'effet d'une triple bombe de plaisir, d'exotisme et de culture dans l'imaginaire des petits Français de l'époque. Certains d'entre eux ont grandi mais frissonnent encore en revoyant le générique (musique entraînante de Maurice Jarre), où une lame de sabre reflétait le soleil levant de l'empire du même nom. Dans cette superproduction en dix épisodes tirée du best-seller de James Clavell (le scénariste de La Grande Évasion), Richard Chamberlain, qui portait à merveille, même barbu, le kimono de soie, incarnait le navigateur anglais John Blackthorne, capturé en 1 600 sur les côtes du Japon par un Toshiro Mifune impérial dans l'armure du seigneur Toranaga. Sur fond de sanglantes luttes de clans et de domination commerciale exercée avec un cynisme de compétition par les jésuites portugais, Blackthorne nous faisait entrer avec lui, guidé par la troublante interprète Dame Mariko, dans les us, les coutumes et les hautes sphères politiques de ce fascinant pays au sens de l'honneur affûté.

Quarante ans après, Shogun revient sur la plateforme Disney+ dans une nouvelle armure magistralement pimpée. Joué en anglais et en japonais, porté par un casting d'exception, ce remake est une réussite. La sensualité des froissements de kimono et les pas prudents sur les tatamis caressent toujours aussi bien l'oreille, les sabres rutilent comme jamais dans des combats parfaitement réglés. Si Cosmo Jarvis n'est pas Richard Chamberlain ni Hiroyuki Sanada (vu dans John Wick) l'acteur fétiche de Kurosawa Toshiro Mifune, ils ne déparent pas dans cette épopée féodale énergique et politique où les samouraïs ne se cachent pas pour mourir.

Shogun, disponible sur Disney+.

Séance de rattrapage

« Les Papillons noirs » : romance criminelle hypnotisante

Arte propose cette histoire d'amour sanglante, tout droit venue des seventies. Un petit bijou d'écriture qui nous happe directement tant par la mise en scène que l'intrigue. Niels Arestrup incarne Albert, un vieil homme solitaire qui a vécu une vie transgressive, guidée par une passion dévorante… Il désire poser sur le papier ses souvenirs, ou plutôt l'histoire de son couple qu'il formait avec Solange (Alyzée Costes) lorsqu'il était jeune. Il fait donc appel à un prête-plume, incarné par Nicolas Duvauchelle, pour écrire son histoire d'amour. Tout commence par la rencontre de deux marginaux, un jeune cancre (Albert) et la « fille d'un Boche et d'une pute à Boches », Solange. Ces deux rejetés vont follement s'aimer et se découvrir une particularité en commun : leurs pulsions assassines. Des pulsions qui se révèlent au moment de leurs ébats sexuels. C'est donc toute cette vie trépidante, parsemée de cadavres et d'embûches, qui est racontée à ce jeune écrivain, à la fois choqué et irrésistiblement attiré par ce récit. Une mise en scène colorée qui contraste avec l'horreur des crimes, des acteurs tout en finesse et un scénario aux rebondissements saisissants. Une romance criminelle mûrement réfléchie par ses créateurs, Olivier Abbou et Bruno Merle.

Les Papillons noirs, série disponible en replay sur Arte.tv.

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Commentaire (1)

  • coolcatfred

    Disons plutot dans l’ISS a 450 km au dessus de nos tetes