50 ans de « Happy Days » : la série de l’Amérique idéale

Diffusé de janvier 1974 à septembre 1984, le feuilleton a révélé Ron Howard, Henry Winkler et Robin Williams… Retour sur un phénomène !

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La série « Happy Days » a commencé à être diffusée en France en 1976 sur TF1 (le dimanche après-midi) sous le titre : « Les Jours heureux ».
La série « Happy Days » a commencé à être diffusée en France en 1976 sur TF1 (le dimanche après-midi) sous le titre : « Les Jours heureux ». © DR

Temps de lecture : 3 min

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Première série « feel good » de l'histoire de la télévision américaine, Happy Days constitue l'un de ces programmes patrimoniaux que l'on peine à dater. Si son intrigue se passe dans l'Amérique des années 1950, ce feuilleton a en réalité été tourné à partir de 1972. Créée par Garry Marshall qui devait révéler, par la suite, Julia Roberts dans Pretty Woman en 1990, la série a fait les belles heures de la chaîne ABC entre 1974 et 1984. Au point de comptabiliser onze saisons et 255 épisodes au total.

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Son format court (24 minutes) et son sujet, la saga d'une famille moyenne du Wisconsin (les Cunningham) ont séduit le public dès le premier épisode, diffusé le 15 janvier 1974. Servi par un impeccable casting mêlant vieilles gloires hollywoodiennes (Marion Ross, Al Molinaro et Tom Bosley, piliers de nombreux films noirs dans la décennie précédente) et quelques jeunes acteurs comme Ron Howard, qui, repéré par George Lucas dans le pilote de cette série, allait jouer le rôle de Steve Bolander dans American Graffiti, mais aussi Henry Winkler, Cheryl Ladd et Robin Williams entre autres), le feuilleton joue à dessein la carte de la nostalgie en proposant une image idéalisée de l'Amérique de l'immédiat après-guerre.

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Les soucis des personnages semblent bien légers en comparaison de ceux de la série concurrente MASH, qui plonge quant à elle les téléspectateurs dans le quotidien de médecins militaires engagés en pleine guerre de Corée et qui est programmée depuis septembre 1972 sur la CBS. Dans Happy Days, même si, de temps à autre, le poste de télé des Cunningham distille des nouvelles inquiétantes, rien ne semble jamais vraiment grave.

Certes, dans un épisode, la famille envisage la création d'un abri antiatomique pour se protéger de l'apocalypse nucléaire qui semble menacer en ce début de Guerre froide, mais aucun des problèmes rencontrés par les protagonistes ne semble, en réalité, pouvoir résister à une bonne discussion entre amis, autour d'un milk-shake chez Arnold's, la cafétéria qui inspirera l'esthétique de Retour vers le futur à Robert Zemeckis.

La série qui a révélé Robin Williams

Convoquant sur petit écran deux parents dépassés par leurs enfants fréquentant un gentil blouson noir (l'inénarrable Fonzie), cette sitcom que d'aucuns jugeront peut-être gnangnan devait prendre un tour délirant avec l'arrivée de Robin Williams dans la saison 5, dans le rôle d'un extraterrestre (Mork) venu sur notre planète pour étudier la population terrienne. Le programme allait connaître une postérité époustouflante.

Le succès est tel que plusieurs autres séries en ont été tirées. À commencer par Laverne & Shirley (1976-1983), un « spin off » inédit en France mettant en scène deux personnages secondaires de Happy Days travaillant au service d'embouteillage de la brasserie Shotz, avec Penny Marshall, future réalisatrice de Big ou de Jumpin' Jack Flash.

Puis viendra Mork and Mindy (1978-1982), se concentrant sur les péripéties drolatiques d'un visiteur de l'espace, venu de la planète Ork, qui devait influencer René Fallet dans l'écriture du scénario de La Soupe aux choux, où Jacques Villeret se glisse dans le costume d'un naïf E.T. originaire d'Oxo. Sans oublier Joanie Loves Chachi, offrant les rôles principaux à Scott Baio et Erin Moran. Un dessin animé, produit par Hanna-Barbera, sera également tiré de ce feuilleton dans les années 80.

À LIRE AUSSI Ron Howard : « Quelque chose de primitif dans l'émotion que suscite Pavarotti » Après l'arrêt de la série, Henry Winkler, porté par les deux Golden Globes obtenus pour le rôle de Fonzie, figurera au générique de nombreux films parmi lesquels Scream. Quant à Ron Howard, c'est essentiellement derrière la caméra qu'il a fait carrière en réalisant des films populaires tels que Cocoon, Splash, Backdraft, Apollo 13, Un homme d'exception ou la série des Da Vinci Code.

Selon lui, la réussite du programme tient à « la subtile alchimie que les scénaristes sont parvenus à obtenir en dressant le portrait d'une famille attachante qui sait faire une place aux amis de passage ». Cinquante ans plus tard, l'amitié qui unissait les personnages a survécu au tournage. Aujourd'hui, les acteurs, pour la plupart retraités, continuent de se parler quasi quotidiennement entre eux via une boucle de messagerie. On rêverait de les voir se réunir à nouveau devant la caméra.

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Commentaires (2)

  • P'tit-Loup

    Une affaire de contexte : Si cette série est sortie en 1974, les histoires qu'elle raconte se déroulent dans les années 1950, très peu de temps après le seconde guerre mondiale,
    L'époque "redevenait heureuse" dans le sens où les gens avaient besoin de paix, il y avait du travail. La série était aussi le reflet de ça.
    J'étais ado dans le début des années 70 et j'ai suivi avec plaisir cette série.

    Merci à Freedom pour son anecdote sur Henry Winkler qui jouait (très bien) le personnage de Fonzie. J'ignorais qu'il avait une statue à Milwaukee.

  • Freedom

    Non, pas tous a la retraitre. Henry Winkler, alias Fonzie qui a sa statue a Milwaukee la ou le sitcom etait tourne, a joué dans la brillant tecente serie Barry.