5 films qui ont fait l'histoire du cinéma de science-fiction

De Kubrick aux Wachowski, sélection forcément non exhaustive et subjective de films piliers du genre, à l'occasion de la sortie de notre hors-série SF.

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Temps de lecture : 6 min

Au Point Pop, l'automne sera science-fiction ! Pour accompagner la sortie de notre flamboyant numéro hors-série sur les plus grands textes du genre, voici une mini-liste de cinq chefs-d'œuvre du cinéma à l'influence écrasante depuis leur sortie sur les écrans. La SF regorge bien entendu d'une multitude d'autres grands incontournables (et nous reviendrons plus tard sur certains d'entre eux), mais disons que ceux-là... le sont encore plus que les autres !

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2001, l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick (1968)

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2001 L'Odyssée de l'espace

© ScreenProd / Photononstop / Alamy Stock Photo

Insaisissable, hypnotique, visionnaire, étourdissant de perfection visuelle… On ne cessera jamais de s'épuiser en superlatifs au sujet du ballet métaphysico-sidéral de Stanley Kubrick, coécrit avec le romancier Arthur C. Clarke. Cinq ans de préparation, un budget de 12 millions de dollars (du jamais-vu pour un film de SF à l'époque), une approche à la fois cérébrale et spectaculaire sans précédent, une BO inoubliable, des effets spéciaux révolutionnaires… et qui ne vieillissent pas depuis cinquante ans ! Kubrick voulait faire table rase du passé, il a littéralement écrit le futur. Même si l'humanité n'a hélas pas tenu toutes les promesses de progrès technologique du film, 2001 s'impose toujours comme un phare déterminant pour les générations à venir. Un poème cosmique aux mystères aussi fascinants que son monolithe noir, pierre de savoir et porte vers les étoiles envoyée aux humains par une opaque civilisation extraterrestre. De George Lucas à Steven Spielberg en passant James Cameron, Denis Villeneuve ou Christopher Nolan, le chef-d'œuvre le plus célèbre de la science-fiction a traumatisé à jamais deux générations de cinéastes. Il a aussi imposé l'intelligence artificielle la plus complexe et attachante de l'histoire du cinéma : HAL 9000.

La Planète des singes de Franklin J. Schaffner (1968)

<p>La Planète des singes (1968)</p> ©  20th Century Fox

La Planète des singes (1968)

© 20th Century Fox

Adaptée du classique de Pierre Boulle et sortie la même année que 2001, cette fable passionnante et glaçante débute par le « naufrage » d'une équipe de cosmonautes sur une planète lointaine après un orage spatial. Persuadé d'avoir été propulsé des milliers d'années dans le futur, le groupe réalise que leur astre d'accueil est dominé par une race de singes à l'intelligence avancée, qui asservissent des humains privés de langage. Écrit par Rod Serling, créateur de la célèbre série La Quatrième Dimension, le script de La Planète des singes ménage l'une des fins les plus célèbres de la science-fiction (le genre de retournement vertigineux que Serling affectionnait particulièrement). Apocalyptique et profondément pessimiste, âpre et rythmé par les percussions frénétiques de Jerry Goldsmith, cet anti-2001 suscitera quatre suites, un piètre reboot (en 2001) signé Tim Burton et une nouvelle brochette de films depuis 2011. C'est dire l'influence de La Planète des singes, référence absolument incontournable de la SF moderne.

Rencontres du troisième type de Steven Spielberg (1977)

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Rencontres du 3e type (1977).

© Columbia pictures

Roi du monde grâce au triomphe mondial des Dents de la mer, Steven Spielberg peut enfin s'atteler à un projet qui lui tient à cœur depuis 1973. L'histoire du premier contact entre l'homme et une civilisation extraterrestre, comme dans 2001 à cela près que Spielberg prend le contrepied total du grand Stanley et adopte un point de vue infiniment plus intimiste et personnel. Débutant par une description très réaliste des premières apparitions d'ovnis, le film suit en parallèle les préparatifs secrets de leur accueil par des scientifiques menés par le Français Claude Lacombe (François Truffaut) et l'épopée de l'électricien Roy Neary, l'un des humains « appelés » par les aliens. Prenant peu à peu le chemin du road movie, Rencontres du troisième type opère un crescendo trépidant jusqu'au lieu de rencontre final avec les extraterrestres, où se déchaînent de concert les incroyables effets visuels de Douglas Trumbull et la bouleversante partition de John Williams. Spectacle son et lumière total dans son dernier quart d'heure, Rencontres du troisième type fut un nouveau grand succès pour Spielberg au box-office et une œuvre annonciatrice de son autre chef-d'œuvre avec un célèbre gentil petit extraterrestre : E.T.

Blade Runner de Ridley Scott (1981)

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Blade Runner (1982)

© Warner

Los Angeles, 2019 : un tueur assermenté en retraite et déprimé doit reprendre du service pour traquer et éliminer quatre androïdes fugitifs depuis Mars (les « réplicants »), réfugiés illégalement sur Terre. Les robots en fuite n'ont qu'un but : retrouver leur créateur pour rallonger leur durée de vie, fixée à quatre ans et dont la fin approche. Mais, à mesure qu'il dézingue les machines, le flic Rick Deckard doute de sa mission et finit par s'amouracher lui-même d'une réplicante, la belle Rachel. Librement inspiré d'un court roman de Philip K. Dick paru en 1968, voilà le plus bel héritier du Metropolis de Fritz Lang. Entouré de la crème des techniciens (dont l'incontournable Douglas Trumbull, qui a déjà officié sur 2001 et Rencontres du troisième type), un Ridley Scott au sommet de son art grave dans nos rétines de fabuleux plans d'une Los Angeles rétro-futuriste nimbée de nuit et battue par la pluie. L'incroyable musique synthétique de Vangelis, les voitures volantes, le duel final entre Deckard et le réplicant Roy Batty (Rutger Hauer, complètement habité, improvisant son déchirant poème final)... Malgré son relatif insuccès à sa sortie en 1982, Blade Runner a rapidement converti toujours plus de fidèles. Et, comme pour 2001, sa narration énigmatique nourrira longtemps l'inaltérable pouvoir de fascination de ce chef-d'œuvre qui ne cesse d'influencer le cinéma, la BD et les séries, en Occident comme en Asie.

Matrix, de Andy et Larry Wachowski (1999)

<p>Matrix (1999)</p> ©  Warner

Matrix (1999)

© Warner

L'été même de la sortie de La Menace fantôme, un bolide survitaminé que personne n'avait vu venir ringardise, en deux heures, le nouveau Star Wars de Lucas. Piochant leurs influences autant du côté du Neuromancien de William Gibson et de Philip K. Dick que la japanimation et les écrits de Jean Baudrillard, les Wachowski révolutionnent la SF en fusionnant ces univers pour une proposition radicalement nouvelle. S'ils n'inventent pas à proprement parler le « bullet time », cette technique photographique donnant l'impression de dilater brutalement le temps, leur usage sans précédent dans des scènes d'action débridées sera quasi systématiquement plagié dans presque tous les blockbusters hollywoodiens tournés depuis. Presque vingt ans après sa sortie, Matrix fait toujours école.

NB : vous allez sans doute hurler en raison de moult absences dans ce top 5 par définition non exhaustif, et notamment peut-être celle « La Guerre des étoiles ». Malgré tout l'amour que nous lui portons, ainsi qu'à « L'Empire contre-attaque » et au « Retour du Jedi », nous les considérons comme un peu hors concours et davantage comme des contes épiques se déroulant « il y a très longtemps » que comme des œuvres de science-fiction à proprement parler. Le débat est ouvert !


Découvrez notre hors-série sur les chefs- d'œuvre de la science-fiction

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Commentaires (3)

  • ALT

    Ne devrait-on pas traduire « Star wars » par « Les Guerres de l'Étoile » ?

  • guy bernard

    Bonjour
    tout à fait d'accord pour "Planète Interdite" qui est en fait une transposition de "la tempête" de William Shakespeare.
    cdt

  • happyfefeet

    J'aurais sans douté ajouté "Planète Interdite", mais c'est une histoire de goût...