« Star Academy » : des nouveautés, des défis et… des couacs

C'est la même chanson ! Ou presque… Un an après son come-back tonitruant (en tout cas en termes d'audiences), Star Academy (Star Ac pour les initiés) fait sa nouvelle rentrée sur TF1 ce samedi 4 novembre, promettant de jouer une partition éprouvée et orchestrée pour le succès : une symphonie de joyeuse nostalgie rythmée par quelques notes de nouveautés. Avec un objectif : renouer avec le succès de l'année passée.

Le tout porté par une promotion de jeunes artistes avides de gloire, logés dans l'iconique château de Dammarie-les-Lys et coachés par un collège de profs au caractère (trop ?) bien trempé, eux aussi promis à la célébrité. Sans oublier l'inaltérable Nikos, en maître de cérémonie, débitant encouragements et commentaires certes parfois abscons mais toujours bienveillants.
À LIRE AUSSI « Star Academy » (TF1) : Les défis de la nouvelle saison

Le défi de la troupe ainsi réunie ? Fidéliser les téléspectateurs de la Une grâce à un « feuilleton quotidien » (diffusé à 17 h 30 ou, pour les plus mordus, en continu 22 heures sur 24 sur MYTF1 MAX) fait d'apprentissages, de larmes (de joie ou de frustration, c'est selon) et de sueur. Au programme : rebondissements et cliffhangers bien préparés, avec suspense ultime, un – ou une – éliminé chaque samedi à l'issue du prime time. Une machine bien huilée, mais jamais assez puisque les couacs sont souvent légion, et, cette année, le bal a été ouvert avant même le top départ. On vous raconte.

Star Academy, première fausse note avant le lancement

Début octobre, lors de la présentation à la presse, la chaîne et la production (Endemol et DMLS TV) annonçaient une promotion de 16 élèves pour pousser la chansonnette pendant trois mois. Pourtant, le 23 octobre, trois d'entre eux se voyaient claquer au nez la porte du château, soit douze jours seulement avant le début des festivités.

L'un des candidats évincés a détaillé au micro de Sud Radio les « raisons budgétaires » invoquées par la production : après la défaite de l'équipe de France de rugby en quart de finale de la Coupe du monde, TF1, diffuseur de l'événement, aurait ainsi dû faire une croix sur certaines recettes publicitaires. Par ailleurs, la Une réserverait une partie de son budget au lancement d'une nouvelle émission (d'aucuns parient sur Secret Story, dont le retour a été annoncé la semaine dernière). Le contexte géopolitique au Proche-Orient, qui génère des incertitudes économiques, aurait enfin impacté sa décision de réduire la durée de l'édition 2023 de la Star Ac… et donc, par ricochet, le nombre de candidats. La promo devrait malgré tout passer Noël et le Nouvel An au château : « Ce n'est pas anodin, s'était réjoui Rémi Faure, le directeur des programmes de flux du groupe TF1 lors de la conférence de presse. Les élèves vont encore plus marquer les esprits et les cœurs des Français ». 

Star Academy, une affiche remaniée à la marge

Du côté du casting, la production a fait son offrande à la nouvelle déesse de la télé (et de la société), la sacro-sainte authenticité, pour choisir les pensionnaires de la Star Ac dans « le raz-de-marée de candidatures », a expliqué Jean-Louis Blot, le président d'Endemol France : « Il faut qu'ils soient vrais, qu'ils ne jouent pas un rôle. On les prend tels qu'ils sont et on n'essaie pas de les transformer. Ils sont juste là pour apprendre comme dans une école normale. » Exit donc (officiellement) les influenceurs ou les (trop) fortes têtes avides de buzz et autres coups d'éclat pour forger leur célébrité. Place à une promo motivée par l'amour de l'art et composée de 13 élèves, âgés de 18 à 25 ans, dont un ostréiculteur. Une perle rare, assurément.
Pour cultiver ces jeunes pousses, dont on espère que certaines se démarqueront par leur personnalité, histoire d'épicer des quotidiennes jugées un brin fadasses l'an passé, ont été reconduits la flamboyante Adeline Toniutti (professeur de chant), l'attachant Pierre de Bauer (qui leur enseigne des techniques de théâtre), la coach Joe (pour le sport), ainsi que les deux répétitrices Lucie Bernardoni et Marlène Schaff sous l'égide de Michael Goldman, le convaincant directeur.

En revanche, Yanis Marshall, le fantasque professeur de chant, et Laure Bellon, la peu charismatique prof d'expression scénique, ont été remerciés… ou, disons plutôt, remplacés pour une « question de calendrier » : « Ils ont des projets professionnels qui sont compliqués à mettre en place pendant les trois mois de la Star Academy' », a justifié Jean-Louis Blot, aussitôt démenti par Yanis Marshall. Lequel a affirmé avoir été évincé en raison de son instabilité.

Malika Benjelloun officiera désormais en tant que prof de danse et chorégraphe, forte de ses précédentes collaborations avec Robbie Williams ou Madonna. Quant à l'expression scénique, elle sera confiée à Cécile Chaduteau, une chanteuse, danseuse et metteuse en scène qui a notamment accompagné Kamel Ouali sur le parquet. Sera-t-elle aussi cinglante que Raphaëlle Ricci, prof d'expression scénique première génération ? C'est tout le mal que l'on souhaite au programme.

Star Academy saison 2, petites et grandes nouveautés

Déjà présente en 2022 pour raccompagner les élèves rescapés au château et recueillir leurs commentaires dans le bus du retour, Karima Charni, ancienne star-académicienne et désormais journaliste, remonte à bord et prend même du galon en assurant la voix off des résumés quotidiens, diffusés aussi le dimanche cette année… L'occasion de profiter pleinement des nouveaux aménagements du château, dont les règles restent quasi inchangées (pas de smartphone et une seule minute de téléphone par jour et par élève) à une exception près : les académiciens devront respecter un couvre-feu, fixé à minuit « pour rester en forme », dixit la production ! Autre nouveauté : la salle du public, où le meilleur élève de la semaine pourra échanger avec ses fans…

À LIRE AUSSI Gilles Pélisson, l'homme qui a modernisé TF1Enfin, les prime seront thématisés : orchestre philharmonique, émission spéciale Noël, spéciale tournée (oui, d'heureux élus partiront sur les routes de France pour tester leur notoriété flambant neuve)… Pas sûr, en revanche, que l'école accueille beaucoup de stars internationales : « C'est très dur de les faire venir. Avec Instagram, Facebook, elles peuvent communiquer avec leur public partout dans le monde. Elles ont un peu la flemme de venir en Europe », a regretté Mathieu Vergne, président de DMLS TV, qui promet malgré tout de « très beaux noms » sur le plateau.

De quoi faire rêver en cette période marquée par une sombre actualité, qui n'épargne pas l'émission. En raison de l'alerte urgence attentat déclenchée à la suite de l'assassinat de l'enseignant Dominique Bernard dans un lycée d'Arras, les prime devraient ainsi être diffusés en différé pour davantage de sécurité.