Max : la plateforme mise sur les séries HBO et les franchises Warner pour défier Netflix et Disney+

Le service vidéo de Warner Bros Discovery se lance d’ici début juillet en France. Trois séries françaises sont déjà en cours de production.

Par

La plateforme Max mise sur ses séries mondialement connues, telles que Succession.
La plateforme Max mise sur ses séries mondialement connues, telles que Succession. © DR / Warner Bros. Discovery

Temps de lecture : 3 min

Lecture audio réservée aux abonnés

Après plusieurs retards à l'allumage, la plateforme Max du groupe Warner Bros Discovery se lance bientôt en France, où elle emploie déjà 300 personnes. Un marché déjà bien encombré et préempté par les géants Netflix et Disney+. « Nous arrivons avec humilité dans un marché déjà riche en offres. Nous sommes enthousiastes car nous avons des contenus très attractifs. Ce sera fin juin-début juillet, avant les Jeux olympiques », soit après l'ouverture du service vidéo le 21 mai en Espagne, au Portugal et en Europe centrale, précise Clément Schwebig, directeur général de Warner Bros Discovery pour la France, le Benelux, l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche et l'Afrique.

La newsletter culture

Tous les mercredis à 16h

Recevez l’actualité culturelle de la semaine à ne pas manquer ainsi que les Enquêtes, décryptages, portraits, tendances…

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Il se refuse pour l'heure à détailler le prix des offres. Il y en aura trois : entrée de gamme avec publicité, abonnement standard deux écrans et premium avec quatre écrans. Aux États-Unis, Max les vend respectivement environ 10 dollars, 16 dollars et 20 dollars par mois. En France, Netflix est à 6 euros par mois avec publicité, 13,50 euros pour le standard et 20 euros en premium. « On ne fera pas de dumping pour conquérir des abonnés », insiste Clément Schwebig. La chaîne Eurosport, qui détient l'intégralité des droits des Jeux olympiques de Paris 2024, sera offerte aux abonnés pour le lancement, avant de devenir une option payante.

À LIRE AUSSI Disney, Amazon Prime Video, Paramount… Le streaming vidéo dans le dur

De Succession à The Penguin

La stratégie de Max consiste à être disponible pour le plus large public possible, via Internet (OTT) et via les opérateurs télécoms. Aucun accord de distribution exclusive avec Canal+, devenu incontournable pour Netflix et Disney+, ou l'un des opérateurs de box (Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free) n'est prévu. Les contenus Warner et HBO déjà disponibles sur d'autres plateformes, comme la série Friends, visible sur Netflix, ne seront d'ailleurs pas retirés immédiatement. « Il n'y a pas de règles absolues d'exclusivité », indique le dirigeant de Warner Bros Discovery.

Le groupe américain discute actuellement avec Prime Video pour savoir ce que va devenir le pass Warner, permettant d'accéder aux séries HBO comme Succession, qui coûte environ 7 euros en plus de l'abonnement Prime et séduit aujourd'hui « plusieurs centaines de milliers de personnes », d'après la société.

À LIRE AUSSI Wokisme : le régime minceur de Disney

Max mise sur ses séries mondialement connues, telles que Succession, Game of Thrones, Big Bang Theory, Les Sopranos, The Wire, Sex and the City ou Six Feet Under, ainsi que des productions plus récentes, comme la nouvelle saison de True Detective avec Jodie Foster, The Last of Us et White Lotus, dont les nouveaux épisodes sont en préparation. The Penguin, série « sombre et violente » dérivée du blockbuster The Batman de Matt Reeves et interprétée par Colin Farrell, sera disponible à l'automne 2024. Sont également attendues les séries Max dérivées des films Dune de Denis Villeneuve et de la saga Harry Potter.

Trois créations françaises au programme

La plateforme prévoit de développer des séries françaises, à raison « d'une tous les trimestres ». Pour l'heure, elle a annoncé trois premières productions. Une série très attendue en quatre épisodes de cinquante-deux minutes de Just Philippot, réalisateur des films très remarqués La Nuée et Acide : une amie dévouée, adaptation du livre-enquête d'Alexandre Kauffmann La Mythomane du Bataclan (coproduite par StudioFact et June films), avec Laure Calamy en fausse victime de l'attentat du Bataclan et Arieh Worthalter (César du meilleur acteur pour Le Procès Goldman).

Malditos sera réalisée par un cinéaste spécialiste du monde gitan, Jean-Charles Hue (La BM du Seigneur et Mange tes morts : tu ne diras point). Enfin, l'adaptation du livre du rabbin Delphine Horvilleur, Vivre avec ses morts, sera tournée prochainement.

À LIRE AUSSI Netflix : comment le roi du streaming a remonté la pente

« Warner Bros Discovery n'est pas engagé dans une guerre du volume de contenus. La qualité est plus importante que la fréquence et le binge-watching », assure Clément Schwebig. Pour ce faire, Max peut s'appuyer sur le catalogue des films Warner, dont plus de 150 longs-métrages français produits par le studio depuis La Guerre des boutons en 1962.

Warner Bros Discovery a accusé une perte nette de plus de 2 milliards de dollars en 2023, mais un profit d'exploitation de 10 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 41 milliards de dollars. Sa dette brute atteignait 44 milliards de dollars à la fin 2023. La société, qui assure que son activité streaming est désormais rentable, vise les 130 millions d'abonnés à ses services vidéo en 2025, contre 98 millions aujourd'hui.

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération