« La Chute de la maison Usher », « Alphonse », « Sous contrôle » : quelles séries regarder ce week-end ?

TÊTE DE SÉRIES. Une rasade d’épouvante, une pincée de sexe, quelques gouttes de polar et une petite lichée de politique… Netflix, Prime Video et Arte proposent un menu riche, très riche.

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Jean Dujardin dans Alphonse sur Prime Video.
Jean Dujardin dans Alphonse sur Prime Video. © Prime video

Temps de lecture : 4 min

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Le petit monde des séries vous offre des frissons à tous les étages ce week-end ! Frissons de peur d'abord grâce à l'univers esthétiquement gore de Mike Flanagan qui revisIte Edgar Allan Poe. Frissons de désir grâce à Jean Dujardin que Nicolas Bedos imagine en gigolo de ces d(r)ames. Frissons de froid avec une petite plongée dans le quotidien d'un commissariat islandais. Sans oublier quelques mini-frissons de rire devant les aventures de Léa Drucker au ministère des Affaires étrangères.

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Et si ce ne sont pas les frissons qui vous motivent en ce premier vrai week-end d'automne, laissez-vous tout de même tenter. Vous pourriez être surpris, agacés peut-être ? Ce qui est certain, c'est que vous ne resterez pas indifférents à notre sélection.`À LIRE AUSSI « The Haunting of Bly Manor » : sublime mais pas spectaculaire

La Chute de la maison Usher, sang pour sang horreur et poésie

Imaginez une version Halloween de Succession et vous pourrez savourer La Chute de la maison Usher, nouveau bijou macabre de Mike Flanagan ! Très librement inspirée de la célèbre nouvelle d'Edgar Allan Poe, cette série de dix épisodes joue avec les codes de la saga familiale et ceux de l'épouvante, nous offrant dans un cocktail couleur sang le destin – bien, bien glauque – du clan Usher dont la fortune s'est bâtie sur un empire pharmaceutique aux agissements plus que douteux. Comme avec The Haunting of Hill House ou encore The Haunting of Bly Manor, Mike Flanagan a choisi une esthétique élégante pour dépeindre toute une série de morts plus atroces les unes que les autres sur fond de règlements de compte familiaux. Le tout agrémenté, cette fois, de quelques (trop nombreuses) gouttes de sexe. Sans jamais oublier d'ajouter une touche de poésie que n'auraient pas reniée les romantiques. Mike Flanagan fait appel ici à ses comédiens fétiches, déjà présents dans ses séries précédentes, Carla Gugino, Henry Thomas, Kate Siegel (son épouse à la ville), T'Nia Miller,.. auxquels viennent prêter main-forte l'excellent Bruce Greenwood (De beaux lendemains), Mary McDonnell (Le Dernier des Mohicans), Carl Lumbly ou encore le fatigué mais irréprochable Mark Hamill (sans sabre laser).

Netflix vous invite au sein de la maison Usher et de ses épouvantables habitants.
Netflix vous invite au sein de la maison Usher et de ses épouvantables habitants.
La Chute de la maison Usher, disponible sur Netflix.

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Alphonse : put… de série !

Pour sa première série, Nicolas Bedos – sous le coup d'une mise en examen pour agression sexuelle – explore, à sa façon, la sexualité et la prostitution, avec un regard (très) masculin… Il choisit pour héros Alphonse (Jean Dujardin), la quarantaine, vie professionnelle médiocre dans l'horlogerie, mariage sauvant gentiment les apparences avec une épouse psychorigide et castratrice (Charlotte Gainsbourg), qui du jour au lendemain a l'opportunité de reprendre la clientèle argentée et exigeante de son gigolo de père (Pierre Arditi). S'ensuit alors une succession de situations tour à tour absurdes, cocasses, parfois amusantes quand elles ne sont pas embarrassantes ou gratuitement vulgaires. La marque de fabrique de Bedos, qui semble vouloir se faire l'héritier du cinéma provoc et poétique de Blier, sans y parvenir. Et d'offrir à sa caméra voyeuse une vision somme toute plutôt misogyne du désir fantasque de ces dames, dans une intrigue qui a tendance à traîner en longueur. Restent de formidables numéros d'acteurs qui valent à eux seuls la peine de plonger dans les aventures d'Alphonse : Jean Dujardin et Charlotte Gainsbourg forment un couple bancal crédible, entourés d'un Arditi délicieusement cabot, d'une étonnante Nicole Garcia ou encore de la trop rare Marie-Christine Barrault.

Alphonse, disponible sur Prime Video.

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Sous contrôle : du rififi au Quai d'Orsay

Marie Tessier (Léa Drucker), médecin investie dans l'humanitaire et surnommée « Mère Teresa », se trouve dans les toilettes de France Inter lorsque le président de la République (génial Laurent Stocker) l'appelle pour lui proposer le ministère des Affaires étrangères. Cela tombe à pic : deux Français et trois autres Européens viennent d'être enlevés par un groupe terroriste au Sahel. Avec son fidèle conseiller propulsé du même coup directeur de cabinet (Samir Guesmi), la nouvelle ministre va découvrir, en pleine crise diplomatique, en même temps que les arcanes du pouvoir et les coulisses des négociations, l'absurdité d'une communication où il faut prendre la parole sans cesse pour surtout en dire le moins possible. Sacrée meilleure série française en mars dernier au festival Séries Mania, la minisérie en six courts épisodes, écrite par l'écrivain et scénariste belge Charly Delwart et réalisée par Erwan le Duc, nous embarque en Absurdie, dans les méandres protocolaires et les aléas d'une diplomatie qui frôle sans cesse le gag. À mi-chemin entre In the Loop et À la Maison-Blanche, Sous contrôle prouve encore une fois que les séries françaises sont capables du meilleur, surtout quand elles s'emparent de la politique.

Léa Drucker et Laurent Stocker officient sur Arte.
 ©  Arte
Léa Drucker et Laurent Stocker officient sur Arte. © Arte
Sous contrôle, une saison de 6 épisodes, disponible sur Arte.

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Séance de rattrapage

Les Meurtres de Valhalla : de sang très froid

Netflix tient ici la promesse de nous proposer des séries que l'on n'aurait pas idée de regarder, à moins de tomber dessus lors d'une longue séance de recherche. C'est d'Islande que nous vient Les Meurtres de Valhalla, une série au titre prometteur qui a pour mérite de nous en donner pour notre argent surtout si l'on est passionné de polar. On suit ici le quotidien de Kata, mère de famille et commissaire, confrontée à deux meurtres sordides liés par un secret enfoui dans les limbes du passé. Une ambiance gris-bleu, comme les formidables paysages de ce polar, nordique jusqu'au bout des intrigues, qui, sans jouer la carte de l'originalité, a le mérite d'offrir quelques frissons. Avec en tête de casting une formidable actrice, charismatique, Nina Dögg Filippusdottir (qui s'écrit comme ça se prononce).

Le froid de Valhalla sur Netflix.
 ©  Netflix
Le froid de Valhalla sur Netflix. © Netflix
Les Meurtres de Valhalla, sur Netflix.

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Commentaires (2)

  • cassandra812

    La série ne comporte que 8 épisodes et non 10
    merci de corriger

  • chicago51

    La boboisation parisienne qui tolère Bedos ! Tout cela est un des éléments du laxisme généralisé actuel ! Bah !