L'improbable rôle qu'a failli jouer Julia Roberts

Dans une tribune du « LA Times », le scénariste Gregory Allen Howard a révélé que l'actrice devait incarner la militante afro-américaine Harriet Tubman en 1994.

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Julia Roberts a été propulsée au rang de star incontournable dans le monde entier avec le film « Pretty Woman », de Garry Marshall, sorti en 1990.

Julia Roberts a été propulsée au rang de star incontournable dans le monde entier avec le film « Pretty Woman », de Garry Marshall, sorti en 1990.

© Rob Latour/REX/SIPA / SHUTTERSTOCK / Rob Latour/REX/SIPA

Temps de lecture : 2 min

Qu'ont Julia Roberts et Harriet Tubman en commun  ? A priori, rien. Et pourtant, l'actrice oscarisée pour sa performance dans Erin Brockovich, seule contre tous a bien failli incarner sur grand écran la célèbre militante anti-esclavagiste du XIXe siècle. C'est ce que révèle le scénariste américain Gregory Allen Howard dans une tribune qu'il a publiée dans le Los Angeles Times. L'affaire remonte à 1994, une époque où il arrivait encore de voir certains rôles destinés à des minorités de couleur être au final interprétés par des acteurs blancs. Le phénomène a même un nom, le whitewashing, et a été la cible de nombreuses critiques ces dernières années.

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Il y a 25 ans, le scénariste cherche à transposer à l'écran son script retraçant l'histoire de Harriet Tubman, cette militante afro-américaine née au tout début des années 1820 dans le Maryland et qui marquera l'histoire des États-Unis pour son combat en faveur de l'abolition de l'esclavage. Et le scénario manque de peu de se transformer en film lorsqu'il plaît au président d'un studio de production à Hollywood. Mais, pour le rôle principal, il pense à la star du moment : « C'est un super script. Il faut qu'on prenne Julia Roberts pour jouer Harriet Tubman. »

Un « détail » oublié  ?

Ce jour-là, une personne de couleur noire est présente à la réunion, écrit Gregory Allen Howard dans le LA Times. Elle fait alors remarquer au président du studio que la militante était afro-américaine alors que Julia Roberts est caucasienne. Réponse du grand ponte hollywoodien : « C'était il y a tellement longtemps. Personne ne saura ça. » Après cet épisode, il faudra donc attendre vint-cinq ans pour que le scénariste voie enfin son projet prendre vie.

Lire aussi « Pretty Woman » ne pourrait plus sortir aujourd'hui, selon Julia Roberts

Le film Harriet, réalisé par Kasi Lemmons, est finalement sorti le 1er novembre dernier aux États-Unis et débarquera sur les écrans français fin avril 2020. Et ce n'est pas Julia Roberts qui prêtera ses traits à l'une des plus grandes figures de l'histoire afro-américaine, mais la Britannique d'origine nigériane Cynthia Erivo, vue notamment dans Les Veuves et Sale Temps à l'hôtel El Royale.

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Commentaires (4)

  • bd31

    Cela ne choque personne si le Cid est interprété par une personne de couleur. N’y a t’il que les personnages blancs qui puissent être interprétés par des gens de couleurs et non l’inverse ? Vraiment l’important est que la performance de l’acteur soit bonne et sa couleur de peau importe peu à mon sens

  • guy bernard

    Shirley McLaine, rousse aux yeux bleus, pouvait jouer la princesse indienne Aouda dans le tour du monde en 80 jours, et chez nous, Gerard Depardieu a pratiquement joué tous les rôles historiques, de Danton à Vidoq, ou heros d'Obelix à Monte-Cristo.

  • jeromesavona

    Sidney Poitier avaitbien incarne un sultan... Un Koufar intetpretant un sultan pensez donc.
    Les voies des castings sont impenetrables...
    Au moins ce peoducteur connaissait l'inculture historique crasse du spectateur moyen.